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Sagot :

Réponse:

XVIe siècle est un siècle de transition. L'homme se libère des contraintes médiévales et de son univers étriqué. Il élargit le champ de sa connaissance et fait preuve d'un nouvel esprit scientifique et critique ; il se dégage des carcans religieux et de la tutelle de l'Eglise ; il s'affranchit des diverses emprises politiques et tend à devenir indépendant ; il agrandit son horizon géographique et économique, accroît ses possibilités d'action et recherche le bien-être et le succès

Réponse:

La fin du XVe et le XVIe siècle vont connaître des bouleversements dans tous les domaines qui marqueront profondément les individus, les nations, le monde et vont contribuer à orienter la pensée politique dans des directions nouvelles. Les bouleversements du XVIe siècle ont à la fois contribué à la libération de l'individu face à toutes les formes d'autorité et à l'asservissement de l'individu face à de nouvelles formes d'autorité. Le XVIe siècle est un siècle de transition. L'homme se libère des contraintes médiévales et de son univers étriqué. Il élargit le champ de sa connaissance et fait preuve d'un nouvel esprit scientifique et critique ; il se dégage des carcans religieux et de la tutelle de l'Eglise ; il s'affranchit des diverses emprises politiques et tend à devenir indépendant ; il agrandit son horizon géographique et économique, accroît ses possibilités d'action et recherche le bien-être et le succès. Mais simultanément, l'homme se crée de nouveaux facteurs de sujétion : le rationalisme n'exclut pas l'appel aux postulats théologiques ; la Réforme substitue à l'autorité de l'Eglise romaine celle d'une vérité absolue contenue dans les textes ; l'affirmation des Etats s'accompagne d'une centralisation de plus en plus poussée, d'un glissement vers l'absolutisme qui fait du citoyen un sujet ; la croissance économique voit naître une première forme de capitalisme qui compromet la liberté d'action de l'homme. Ces aspects contraires se retrouvent dans la pensée politique : d'un côté, une série de penseurs exaltent la liberté individuelle et veulent imposer à l'autorité publique des limites strictes. L'exercice du pouvoir est fondé, selon eux, sur un contrat entre la nation et les gouvernants. L'ensemble de ces doctrines représente une conception libérale de l'Etat. De l'autre côté, une série de penseurs ou bien nient la liberté individuelle ou bien la considèrent comme un danger, voire même un ferment de révolte politique et sociale. L'ensemble de ces doctrines préconise l'absolutisme et prône une conception totalitaire du pouvoir. Ces deux grands axes de la pensée politique des Temps modernes aboutissent aux deux grands moments de la Révolution française : la conception libérale aboutit à la doctrine de la souveraineté nationale et à la Déclaration des droits de l'homme ; la conception totalitaire a ses hérauts et trouve sa consécration dans la Constitution de 1793.

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