Sagot :
Bonjour,
En France, le coût des universités est très faible car L' Etat ( ce qui veut dire l'ensemble des français) financent les études à hauteur de 4 500 euros par étudiants et par an. Ce qui est assez faible et explique l'état de délabrement généralisé des facultés françaises. Même si les étudiants paient des droits d'inscriptions ( autour de 800 euros ) , ce n'est qu'une contribution et non la représentation du coût réel de l'enseignement.
Au passage, c'est moins qu'un collégien ou un lycéen ou la somme là aussi payée intégralement par les contribuables est de 8 000 euros par an et par élève.
De plus les professeurs d'université sont des fonctionnaires. Leur rémunération est plafonnée et relativement faible comparé à leurs homologues américains.
Au Etats-Unis, les universités sont financés par les étudiants eux-mêmes. Les frais d'inscriptions représentent donc le coût réel par étudiant.
Si une université est bien classée, c'est qu'elle embauche normalement le meilleur personnel. Cela a un coût.
Pour faire face à ce coût, il n'y a que deux solutions :
Soit l'étudiant a des parents qui peuvent payer les coûts, ou dans des cas plus rare l'étudiant est financé par une bourse d'excellence académique ou sportive,
Soit l'étudiant paie lui-même en faisant un emprunt. Normalement les frais de l'université doivent être corollés aux perspectives d'emploi et de rémunération des futures diplômés, ce qui rendait la dette soutenable
Cependant, depuis dix ans , un décalage s'est creusé entre d'un coté les perspectives d'emplois et de rémunération et de l'autre le coût des universités, rendant la dette difficilement remboursable.
Nombre d'Université ont de plus mis en place en interne un système de prêt à leurs étudiants que l'Etat Fédéral garantis. Ce qui en retour pousse les universités à augmenter leurs frais puisque ceux-ci seront au pire payé par l'Etat Fédéral.
Sauf que, bien que l'Etat Fédéral s'est porté garant des prêts, comme tout garant il se retourne vers l'emprunteur pour exiger le remboursement de la somme payée en cautionnement du prêt.
L'Etat ne sachant pas exercer des poursuites comme une banque , il vend alors la créance à des organismes de recouvrement qui peuvent engager des poursuites judiciaires très lourdes .