Sagot :
L’être humain est un "Homo viator" (l’homme en
chemin), un éternel itinérant poussé à quitter son sol natal pour aller
toujours plus loin et le voyage est comme un grand livre ouvert, avec des pages
déjà écrites, réécrites et une page blanche "vivante" qui offre son
infinitude à celui qui souhaite poser son pied. Le voyage devient alors un
espace à vivre, à partager car il est un horizon qui s'ouvre à d'autres
horizons. Gardons à l'esprit la position de Voltaire quand il disait "Il
est bien difficile en géographie comme en morale, de connaître le monde sans
sortir de chez soi" et rejetons celle d'Oscar Wilde qui affirmait que
"Le tourisme est un moyen de s'ennuyer ailleurs".
La découverte de l'Ailleurs est un accès à une connaissance plus universelle.
Le voyage devient alors une école de la vie et nous enseigne l'application
d'une éthique de la relation avec autrui qui permet l'ouverture et le partage.
Découvrir la culture de l'Autre par le voyage, c'est prendre conscience de sa
propre culture et réaliser ce qui est fondamental pour soi. Au XVIième siècle,
le poète Joachim du Bellay effectue un voyage à Rome. Le poète est déçu, ce
qu’il y trouve ne correspond pas à son idéal. Il compose alors Les Regrets,
recueil de poèmes dans lequel on trouve le fameux vers : "Heureux qui
comme Ulysse a fait un beau voyage.