Sagot :
Bonjour
Dédiviniser la nature, ce serait donc procéder à l’éviction de toute morale se fondant sur ce qui est naturel et sur ce qui est contre-nature. Car il n’y a ni ordre ni loi au sein de la nature. Ainsi, il faudrait libérer la question de la valeur d’une morale fondée sur la dichotomie du naturel et de l’artificiel. Mais ne serait-ce pas du même coup abolir toute valeur, comme le texte de Nietzsche le laisse entendre ? Ou ne serait-ce pas plutôt l’étape indispensable permettant à ce qui est proprement humain de donner naissance à son propre critère de valeur, libéré de la distinction du naturel et de l’artificiel qui lui servait de cadre de référence ?