Sagot :
Réponse :Au début du XV° siècle, en Italie, un petit groupe de lettrés se lance à la chasse aux manuscrits de l’Antiquité, grecque et romaine, pieusement conservés dans les monastères. Ces textes ont ainsi échappé aux destructions, causées, quelques mille ans plus tôt, par les invasions barbares. Mais mal recopiés, victimes d’ajouts intéressés, ils ont néanmoins besoin d'être restitués dans leur version originale. Ce sera le travail des philologues. L’invention de l’imprimerie arrive juste à temps pour répandre ces trésors bien au-delà des richissimes collectionneurs de manuscrits. Tout un réseau de bibliothèques savantes se crée alors à travers l’Europe, dans le cadre desquelles surgissent parfois des « académies ».
Ce mouvement d’idées et ces réseaux de personnes vont permettre l’éclosion d’une société d’esprits libres, recrutés par cooptation, entretenant entre eux un dialogue par lettres, qui se donne pour but de refaire l’unité spirituelle de l’Europe . Cette Respublica litteraria, dont Erasme est le grand patron, après Alde Manuce à Venise, et l’Aixois Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, entretient, à ses débuts, les meilleurs rapports avec la Respublica christiana . Les deux « républiques » se complètent, dans la tâche commune d’unifier les Européens, par-delà les identités nationales naissantes.
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