Sagot :
Bonjour
Septembre 1848, c'était un soir comme un autre chez Monsieur et Madame Flament à l'occasion d’un gala organisé dans leur ample et splendide manoir. Pendant cette soirée, la musique de l’ancien régime retentissait partout dans les salons de Monsieur et Madame Flament . Des invités vinrent de différentes classes sociales, les riches bourgeois faisaient leur entrée, les Grands Ducs et leurs aides de camp, les Grandes Duchesses couvertes de diamants, les dames d'atour revêtues de leurs costumes de gala, donnaient vaillamment l'exemple des femmes des hautes fonctions.
Les couples de danseurs et de danseuses se multipliaient à l'infini à travers les splendides salons, quelques officiers du palais dirigeaient eux-mêmes certaines danses. Deux ouvriers étaient invités par leurs employeurs pour servir à boire .
Aussi, lorsque le signal de la «Polonaise» retentit, les invités de tout rang prirent part à cette promenade cadencée, une danse lente et solennelle à trois temps, sous la lumière d’un nombre de lustres que décuplait la réverbération des glaces. Ce fut un émerveillement .
D'ailleurs, le grand salon, le plus beau de tous ceux que possèdent les Flament. Lorsqu'ils s'arrêtèrent de danser, les invités prirent place sur un fauteuil bergère.
Le couple vint à parler de l'héritage, une foule immense l'écoutait avec attention, et un grand débat commença, à savoir si les femmes pouvaient ou non être traitées à l’égal des hommes. On fit remarquer qu'une certaine femme n’avait jamais eu son héritage ; on nomma aussi des femmes ayant tout juste eu leur part. Les hommes disaient, généralement, que certaines femmes héritent souvent des biens de leur mari à la suite de la mort de celui-ci, et pour eux, il semblait que cette discussion n’avait point d'intérêt .. Mais bien au contraire, les femmes n’ayant pas éprouvé cette idée pensaient toutes que la justice était favorable aux hommes , et qu’ils exerçaient selon bon leur semble. Désormais, la discussion retentit partout dans la pièce, bientôt les gens ne s’entendaient plus, ils parlaient à tort et à travers. Monsieur Flament prit la parole et défendit l’idée des hommes, Madame Flament ayant hérité la fortune de son père à la mort de celui-ci, il soutenait vivement cette croyance.