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Bonjour,
Je suis en première STMG et j'ai un commentaire à faire sur ce poème je n'y arrive pas du tout, pouvez-vous m'aider svp ? C'est un devoir important...
Merci

Sagot :

Réponse : (Un remarque préliminaire : Eluard propose ici un poème surréaliste dont il serait prétentieux de percer tout le mystère puisqu'il procède par images téléscopées au fil d'une pensée vagabonde, allusive, mêlant vécu et imagination) de proche en proche

. Un regard sur le monde étranger et étrange

celui d'un vagabond, d'un inconnu

avec des yeux inutiles

un espace qui a la forme de ses regards

"je peux bien ne plus voir"

"le monde se détache de mon univers"

"je distingue le jour de cette clarté d'homme"

Que voit-il ? du réel (arbres/barrières/murs/colline

Transition : le dernier vers qui condense une idée de souffrance :

"Ô reflets sur moi-même ! ô mes reflets sanglants !"

II. Il n'est pas vraiment présent au monde : "les ponts sont coupés"

Le poète va rêver le monde :

"Je distingue le vertige de la liberté,

La mort de l’ivresse,

Le sommeil du rêve,"

"le monde se détache de mon univers".

IL flotte sur le poème de souffrance :

On pourrait relever tout un champ lexical de la dureté : folie/lasso/mâchoires/accable/manteau rigide/batailles/saison du sang/ se fane/la mort

Apparaît une image du poète mis à nu mais qui dénoue la ceinture de sa gorge, il parlera quand même même s'il ne voit plus parce qu'il distingue" le vertige de la liberté. "

Le titre crée cependant un paradoxe : "ne rien partager", le poète est celui qui parle et partage.

A moins que ce soit une allusion personnelle et sentimentale.

Au soir de la folie, nu et clair,

L’espace entre les choses a la forme de mes paroles,

La forme des paroles d’un inconnu,

D’un vagabond qui dénoue la ceinture de sa gorge

Et qui prend les échos au lasso.

Entre des arbres et des barrières,

Entre des murs et des mâchoires,

Entre ce grand oiseau tremblant

Et la colline qui l’accable,

L’espace a la forme de mes regards.

Mes yeux sont inutiles,

Le règne de la poussière est fini,

La chevelure de la route a mis son manteau rigide,

Elle ne fuit plus, je ne bouge plus,

Tous les ponts sont coupés, le ciel n’y passera plus,

Je peux bien n’y plus voir.

Le monde se détache de mon univers

Et, tout au sommet des batailles,

Quand la saison du sang se fane dans mon cerveau,

Je distingue le jour de cette clarté d’homme

Qui est la mienne,

Je distingue le vertige de la liberté,

La mort de l’ivresse,

Le sommeil du rêve,

Ô reflets sur moi-même ! ô mes reflets sanglants !

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