Sagot :
Réponse : Houellebecq à la recherche du bonheur perdu, du paradis perdu
I. Un jardin
- ses caractéristiques : fougères, grille à franchir, fleurs, al faune (serpents)
- évocation biblique de l'Eden
- la menace (serpents qui rampent, l'abjecte vie des plantes)
II. Nous : promenade sentimentale
- existence légère, route déserte, seuls au monde comme une genèse
III. Métaphore de la vie vers la mort
- la marche, la déambulation
- un champ lexical traverse le poème et va crescendo : douce détresse, chaos, hantés, souffrances, peine, mort, décomposent
- la nature reprend ses droits
Explications :
« Nous avions traversé le jardin aux fougères,
L’existence soudain nous apparut légère
Sur la route déserte nous marchions au hasard
Et, la grille franchie, le soleil devint rare.
De silencieux serpents glissaient dans l’herbe épaisse,
Ton regard trahissait une douce détresse
Nous étions au milieu d’un chaos végétal,
Les fleurs autour de nous exhibaient leurs pétales.
Animaux sans patience, nous errons dans l’Éden,
Hantés par la souffrance et conscients de nos peines,
L’idée de la fusion persiste dans nos corps :
Nous sommes, nous existons, nous voulons être encore,
Nous n’avons rien à perdre. L’abjecte vie des plantes
Nous ramène à la mort, sournoise, envahissante.
Au milieu d’un jardin nos corps se décomposent,
Nos corps décomposés se couvriront de roses