Sagot :
Réponse :Dans plusieurs pays, essentiellement “occidentaux”, un regain d’intérêt pour
ce que l’on pourrait appeler la “condition animale” se manifeste soit par des
débats, des actions médiatiques, soit par des actes “terroristes” c’est-à-dire
des actions visant à propager la terreur et par là à provoquer une réaction en
faveur des animaux (de laboratoire, d’élevages dits “intensifs”), de la part de
l’opinion publique et des instances concernées.
Cette réflexion sur la “condition animale” est intrinsèquement liée à une
interrogation sur notre “condition humaine”, notre “nature” humaine : qu’est
donc le “propre” de l’Homme ? La théorie de l’Evolution et les nouvelles
connaissances éthologiques provoquent nécessairement une telle question en
posant l’idée d’un ancêtre commun à tous les vivants, en pointant notre
parenté avec les animaux. Quel peut être le statut de l’Homme ? A-t-il droit à
un statut spécifique, et si oui, pourquoi ? Autrement dit, sommes-nous
identiques aux animaux ? Et si la réponse est affirmative, qu’en est-il de la
morale, de la politique ?
Ce rapide constat génère plusieurs questions :
- Pourquoi traiter de nouveau cette question de la “condition animale” - que
nos Anciens ont longuement travaillée - ? Est-elle sérieuse ?
- N’y a-t-il pas une irréductible différence - de nature ? de degré ? - entre les
animaux et nous de telle sorte qu’une telle préoccupation est au mieux oiseuse
au pire indécente face à la misère voire à l’horreur que subissent chaque jour
certains humains, dans notre pays et ailleurs ?
- Où serait notre intérêt - ou bien s’agit-il d’un devoir ? - dans le soin accordé
aux animaux ?
Quel peut être l’intérêt philosophique de telles questions ? Y aurait-il, derrière
toutes ces manifestations et interrogations, un retour, sur le mode de
l’urgence et de l’inquiétude quasi panique, de la question toujours lancinante
que l’on pourrait formuler ainsi : que signifie être (un) humain ?
Explications :