Sagot :
La paix peut s'entendre de trois manières : du point de vue de l'individu, d'une société ou de la scène internationale.
Au niveau de l'individu, la paix peut s'entendre comme à la fois l'absence de conflit entre ses valeurs et comme la satisfaction des désirs. Il s'agit dans cette interprétation de « l'ataraxie » telle décrite par les stoïciens, c'est-à-dire la tranquilité de l'âme.
Au niveau sociétal, la paix peut s'entendre comme des relations apaisées entre groupes sociaux. Plusieurs niveaux de conflits existent, donc plusieurs niveaux de paix existent. La paix peut dès lors s'entendre comme la vie harmonieuse au sein d'une entité politique dans son sens large, ou au sens strict comme l'absence de conflit violent entre factions au sein d'un État. On parle à cet égard de « paix civile », par opposition à la guerre civile.
Enfin, au niveau international, la paix est l'absence de guerre entre États. Clauswicz voyait dans la guerre la continuation de la politique par d'autres moyens, ainsi dans cette perspective la paix peut être considérée comme une phase temporaire de l'ordre international qui a vocation, éventuellement, à se terminer. Toutefois, la paix n'est pas seulement une phase, mais peut aussi représenter un idéal. Ainsi, la paix peut s'entendre comme la fin totale des conflits entre États. C'est un état stable, où il est désormais possible pour l'ensemble de la communauté internationale de régler ses litiges par la voie du droit et de la négociation, et non par les armes. C'était l'idéal de Kant dans son Projet vers la paix perpétuelle.