Sagot :
La leçon que voulait donner Molière était bonne, sans doute, mais nous l’avouerons, elle est présentée sous une forme qui n’est pas sans danger, et le poète s’y permet des plaisanteries, des jeux de mots et des expressions dont une oreille chaste peut s’alarmer avec raison. Du temps de Molière, cette pièce souleva contre lui des critiques si amères qu’il se crut obligé d’y répondre par une petite comédie intitulée la Critique de L’École des Femmes.
Si nous écartons le point de vue de la moralité, L’École des Femmes est un chef-d’œuvre de style et de versification.
Molière considère que la plus grande règle est de suivre une morale naturelle, celle qui préserve la vérité des cœurs, sans tomber dans l’excès d’une passion obsessionnelle, telle la peur d’être trompé chez Arnolphe, et en respectant la dignité et la liberté d’autrui, tel Horace qui ne profite pas de la naïveté d’Agnès.