Sagot :
Explications:
Ces 2 études ont analysé le génome bactérien de 341 personnes parmi lesquelles 134 non obèses et 207 obèses. Un quart possède un microbiote « pauvre » en espèces bactériennes, 80% des individus obèses font partie de ce groupe. Ce groupe présente, qui plus est, un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires…
Quand on instaure un régime hypocalorique, riche en protéines et en fibres à ce groupe sur 6 semaines, on observe :
une diminution du poids,
une amélioration des paramètres biologiques,
Et aussi une augmentation de la richesse en bactéries intestinales
D’autres études, menées chez l’animal par les équipes de Jeffrey Gordon, ont montré que des souris axéniques (sans microbiote intestinal) avaient une adiposité moindre que leurs congénères avec microbiote intestinal et qu’elles restaient minces même avec un régime riche en graisses3.
Dans la même lignée, les chercheurs de l’INRA de Jouy-en-Josas, ont pu observer que soumises à un régime riche en graisses, les souris axéniques prenaient trois fois moins de poids que les souris normales nourries de la même façon4.
Quel est le rôle du microbiote intestinal sur le métabolisme énergétique ?
Certaines flores ont tendance à épargner l’énergie et donc à favoriser la prise de poids, et d’autres, à faciliter la dépense énergétique et donc la perte de poids. Les différents mécanismes qui sous-tendent l’implication du microbiote intestinal dans le contrôle du métabolisme énergétique restent encore à préciser.
Nos bactéries se nourrissent de tous les nutriments qui n’ont pas été digérés dans la première partie de nos intestins. Il s’agit de certains sucres non digestibles contenus dans les fibres qui sont utilisés par les bactéries pour fabriquer de petits acides gras volatiles (butyrate, acétate, propionate) qui sont des acides gras à chaîne courte (AGCC).
Ces acides gras constituent une source d’énergie pour notre corps et jouent également un rôle dans la régulation métabolique en interagissant avec des facteurs qui contrôlent l’expression de gènes ou en se liant à des récepteurs spécifiques5.
Le microbiote intestinal intervient également dans le métabolisme des protéines et des lipides.