Sagot :
1) L’entreprise naturaliste de Zola transparaît dans le vocabulaire employé, qui tend à nier l’existence du libre-arbitre et des mouvances de l’âme, pour n’y voir dans les humains que des automates (« enchaînés ») qui répondent mécaniquement aux lois fondamentales de la nature (« poussées » de l’instinct, motivés par le « besoin » tel des « bêtes). Les êtres humains sont isolés de toute passion, émotion, sentiment jusqu’à qu’il ne reste que le corps, nu, analysé dans ses composantes les plus objectives et scientifiques possibles : « nerfs », « sang », « détraquements cérébraux » ou encore « système nerveux ».
2) Je n’ai pas lu le livre donc aucune idée
3) Le naturalisme pour Zola n’est pas tant un mouvement qu’une méthode, qui s’inspire librement de la méthode scientifique. Dans ce contexte les êtres humains ne sont pas analysés comme des êtres mués par des émotions et des choix, à l’instar du roman psychologique de Stendhal, mais comme des corps abstraits, définis par leurs composantes plutôt que par leur totalité : Thérèse n’est pas une femme, mais un objet qui a comme propriétés le fait d’être une femme et d’être inassouvie, par exemple. L’ensemble de ces proprietés interagissent, tel un automate, et réagissent face à des phénomènes externes. Dans cette perspective, Zola établit des axiomes (« un homme puissant, une femme inassouvie »), il introduit des variables (« les jeter dans un drame violent ») et observe les comportements (« noter scrupuleusement les sensations et les actes de ces êtres). Ainsi, il ressort de cette préface que Zola se comporte tel un scientifique, ou un « chirurgien » dépassionné dont l’unique objectif est de comprendre, d’expliquer, de raisonner.
4) Encore une fois je n’ai pas lu le livre. Mais tu peux chercher dans le livre (ou sur Wikipédia, au choix) quels sont les axiomes mis en place, quelles sont les variables introduites et enfin quelles sont les réactions des personnages face à cette conjonction entre axiomes et variables.