Mon père m’avait rapidement rejoint et il m’avait pris là main, comme du temps où j’étais encore un enfant. Je ralentis le pas : j’étais sans courage, je sanglotais éperdument.
- Père ! Fis-je.
- Je t’écoute, dit-il.
- Est-il vrai que je pars ?
- Que ferais-tu d’autre ? Tu sais bien que tu dois partir.
- Oui, dis-je.
Et je me remis à sangloter.
- Allons ! Allons ! Mon petit, dit-il. N’es-tu pas un grand garçon ?
Mais sa présence même, sa tendresse même - et d’avantage encore maintenant qu’il me tenait la main- m’enlevait le peu de courage qu’il me restait, et il le comprit.
- Je n’irais pas plus loin, dit-il. Nous allons nous dire adieu ici.