Sagot :
Bonjour
Spinoza écrit dans Ethique : "la sagesse est une méditation non de la mort mais de la vie". Cela signifie qu’il faut découvrir, à travers la méditation, ce qu’il y a d’éternel en nous, vivant. Ce qu’il veut dire est qu’il faut dépasser notre finitude individuelle pour finalement vaincre la mort par l’exercice d’une pensée capable de s’intégrer dans la totalité, une pensée capable de transcender l’immédiateté naturelle. De plus, en tant qu’individu, nous ne sommes qu’une partie du tout mais qui par la pensée est en mesure de penser le tout. C’est à dire que nous participons par la pensée à une seule et même éternité qui sera toujours cette même éternité même lorsque nous serons mort. Si, par la pensée, on s’élève à cette totalité, on s’unie alors à elle alors et devient pour un instant comme la totalité : indestructible. La mort perd ainsi son caractère angoissant car on la saisit comme une relation nécessaire entre l’individu fini (et la vie sur terre) et la substance infinie (Dieu).
Ainsi nous devons consacrer notre vie à nous élever par la pensée, à faire foisonner notre intellectuel. Nous devons certes prendre soin de notre corps car c’est dans un corps sain qu’un esprit est sain, mais ce ne doit pas constituer notre seule façon de fuir la mort. Certains d’aucune promesse d’existence après la mort, il faut profiter de la vie qui nous est offerte pour toucher à l’immortalité à travers notre intellect, constitutif de notre nature humaine.