Dans l’idéal absolu, personne ne devrait faire la loi, elle devrait être l’émanation la plus spontanée, la plus littérale et la plus naturelle de la volonté générale. Il se trouve que dans les faits, lorsqu’un État est institué, il faut bien qu’il ait des principes sur lesquels cette institution puisse courir.
« Qui fait la loi » : si cela signifie simplement que si la loi est du ressort du pouvoir législatif ou du pouvoir exécutif, la réponse de Rousseau est assez claire, seul le peuple a le pouvoir législatif, seul lui est en capacité de donner son accord ou son désaccord à une loi même s’il insiste par ailleurs sur le fait que l’origine de la loi doit provenir plutôt du pouvoir exécutif. Le lieu où la volonté générale se dépose est sans ambiguïté le peuple.