Sagot :
Bonjour,
Il s'adresse à une jeune femme qui refuse ses avances, il la menace de vieillesse flétrie.
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose (1)
Sa robe de pourpre (2) au Soleil,
A point perdu cette vêprée (3)
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautés laissé choir (3) !
Ô vraiment marâtre (4) Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.