Sagot :
Explications:
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Page d’aide sur l’homonymie Ne doit pas être confondu avec la conférence de Valladolid, une réunion théologique qui se tint à l'université de Valladolid en 1527.
La controverse de Valladolid est un débat qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires. Ce débat réunissait des théologiens, des juristes et des administrateurs du royaume, afin que, selon le souhait de Charles Quint, il « traite et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu'elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience[1] ».
La question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les indigènes, les Amérindiens, par droit de conquête, avec la justification morale pouvant permettre de mettre fin à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes, notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les peuples amérindiens étaient légitimes malgré de tels éléments et si seul le bon exemple devait être promu au moyen d'une colonisation - émigration.
Ce débat politique et religieux organisé par Charles Quint eut lieu sous le pontificat du pape Jules III. Il fit cesser temporairement la colonisation de l'Amérique par la monarchie espagnole.
Vingt-quatre ans avant la controverse de Valladolid, en 1526, Charles Quint avait déjà pris un décret interdisant l'esclavage des Indiens, sur tout le territoire de son empire et, en 1542, l’empereur avait promulgué les « lois nouvelles » qui proclamaient la liberté naturelle des Indiens (et obligeaient à la remise en liberté des esclaves), la liberté du travail, la liberté de résidence et la libre propriété des biens, punissant ceux qui seront violents ou agressifs envers les Indiens. Treize ans avant la controverse de Valladolid, en 1537, dans la bulle pontificale Sublimis Deus et dans la lettre Veritas ipsa, le pape Paul III avait déjà condamné officiellement, au nom de l'Église catholique, l'esclavage des Indiens, « d'autres peuples encore qui sont parvenus à notre connaissance ces temps-ci » (Veritas ipsa) et de « tous les autres peuples qui peuvent être plus tard découverts par les Chrétiens » (Sublimis Deus). Dans ces deux documents, Paul III affirme, que les Indiens et les autres peuples sont de « véritables êtres humains » (Veritas ipsa), que leur liberté et leur propriété doivent être respectées « même s'ils demeurent en dehors de la foi de Jésus-Christ » (Sublimis Deus), et que ces derniers doivent être « invités à ladite foi du Christ par la prédication de la parole de Dieu et par l'exemple d'une vie vertueuse » (Veritas ipsa).
Lors de ce procès, on officialise que les Amérindiens ont un statut égal à celui des Blancs. Cette décision ne s'appliquait pas aux Noirs d'Afrique dont l'esclavage n'était pas contesté[réf. nécessaire] : c'est d'ailleurs en raison de la controverse de Valladolid que les Européens vont généraliser la pratique de la traite des Noirs pour alimenter le Nouveau-Monde en esclaves.