Sagot :

Réponse :

TIENT C4EST POUR TOIII !!

Il n’y a pas de discours qui puisse atteindre la force et la vérité qu’avec beaucoup de pudeur vous avez distillé, parce que le quotidien que vous avez esquissé à l’instant, ça n’est pas celui de quelques oubliés dans notre pays ; ça n’est pas celui de quelques accidentés de la vie. C’est celui de 9 millions de nos concitoyens, dont 3 millions d’enfants.

Et derrière ces chiffres, auxquels on s’habitue très bien, derrière tous les plans, tous les plans ou toutes les stratégies auxquels on peut très bien s’habituer, parce qu’ils mettent à distance la réalité, il y a le scandale de la pauvreté, c’est-à-dire de vies qui ne sont pas choisies, d’accidents qu’on a subis, de batailles qu’on a menées, parfois perdues.

Un scandale auquel, au fond, nous nous sommes trop souvent habitués. J’ai vu depuis que je sillonne la France les visages divers de ce qu’on appelle la pauvreté, de cette maman seule qui élève ses deux enfants et travaille à mi temps, cette famille avec un seul revenu proche du Smic, de ce sans domicile fixe, ancien cadre dans une petite entreprise, que l’on croise pendant plusieurs années, de cet homme, jeune qui bascule suite à des problèmes de santé et à la perte de son travail.

De ces vies, un peu comme les vôtres, que vous avez à peine dites, par pudeur, qui sont les vies de nous tous et toutes. Etre pauvre, comme on dit, c’est d’abord se battre sur tous les fronts, et les victoires tiennent du miracle. Avec la pauvreté, vient le manque d’accès au logement, à l’alimentation de qualité, et donc à la santé. Avec la pauvreté, viennent les difficultés dans l’éducation, la formation, et donc l’accès au travail, et donc l’accès à un revenu décent.

Avec la pauvreté, vient la peur, la peur de ne pas pouvoir donner autant qu’on le voudrait à ses enfants, la peur d’être jugé, l’épuisement pour conserver sa dignité. Etre pauvre, ça n’est pas une situation, c’est un combat de chaque instant pour tenter de survivre. J’ai été frappé à chaque fois que j’ai entendu des personnes témoigner dire leur vie, dire exactement le contraire de ce que nombre de nos concitoyens, avec beaucoup de sincérité, pensent, pensent qu’être pauvre, vivre avec le RSA, c’est un droit qu’on a donné aux gens, vous avez démontré le contraire, mais à chaque fois que j’ai entendu des gens témoigner, ils disaient : nous, on n’arrête pas, avec beaucoup d’humour, certains d’entre eux me disaient même : on a un agenda de ministre.

Parce qu’il faut aller demander à tel endroit autre chose, il faut emmener l’enfant à la crèche, il faut ensuite aller retrouver... aller au rendez-vous devant le juge parce que ceci ou cela, parce que ce sont des journées terribles, pour essayer de survivre, et en effet, des journées qui ne permettent ni de se reconstruire, ni d'aller à l'emploi, ni de reprendre sa part dans la société.

Et ainsi se boucle la boucle de la fatalité sociale, cette fatalité sociale qui fait qu'en France, il faudra six générations pour que les descendants d'un Français issu d'une famille pauvre accèdent à la classe moyenne. Cette fatalité sociale qui fait que les plus pauvres sont toujours logés près des plus pauvres, que quand une famille quitte un quartier difficile, une autre famille plus pauvre encore la remplace, comme une forme d'encerclement de reproduction à laquelle on ne pourrait échapper.

Cela, je l'ai appris de vous, parce que, trop souvent, on se réfugie derrière les chiffres, les rapports, mais à écouter, à vous voir travailler, tous ces mois, à prendre du temps avec les uns et les autres, j'ai entendu et compris cela.

Et parfois, on me demande : qu'est-ce que c'est qu'être Français ? Et à cela, je réponds sans hésiter : être français, c'est porter une ambition universelle pour notre pays, c'est le vouloir fort, c'est chercher à exceller dans chaque domaine que l'on embrasse, et au-delà de nous-mêmes, et c'est en même temps refuser cette situation à laquelle nous avons fini par nous résigner.

omg j'ai enfin terminer d'écrire

oh la la j'ai de la chance d'écrire extrêmement super vite sur un clavier

bref...

PASSE UNE BONNE SOIRée A TOI !!!

Explications :

La pauvreté est un élément important du débat social dans de nombreux pays. Pourtant, la définition du terme même fait débat. Ainsi, au Canada, la statistique publique se refuse à publier des chiffres relatifs à la pauvreté faute d’accord sur le concept : « La difficulté sous-jacente tient au fait que la notion de pauvreté est intrinsèquement liée à l’atteinte d’un consensus social à un moment particulier dans un pays donné. Une personne qui s’en tire passablement bien selon les normes d’un pays en développement pourrait très bien être considérée comme désespérément pauvre au Canada. Et même à l’intérieur d’un pays, la perspective change avec le temps. Ainsi, un niveau de vie jugé acceptable au siècle dernier pourrait très bien sembler inacceptable aujourd’hui [...]. C’est le processus politique qui permet aux sociétés démocratiques d’obtenir des consensus sociaux sur des questions de nature intrinsèquement subjective. Or, ce processus ne relève certainement pas du Bureau national de la statistique du Canada qui est fier de son objectivité et dont la crédibilité repose sur la mise en pratique de cette objectivité [...]. Lorsque les gouvernements auront formulé une définition, Statistique Canada s’emploiera à estimer le nombre de personnes dites pauvres selon cette définition. Cette tâche serait certainement respectueuse de son mandat et de son souci d’objectivité. Entre-temps, Statistique Canada ne mesure pas et ne peut pas mesurer le seuil de pauvreté au Canada [...] » [Ivan P. Fellegi, statisticien en chef, 1997]. Ces termes résument bien la difficulté de l’exercice : l’information statistique est essentielle au débat et à la décision publique, mais le concept n’est pas internationalement établi, comme c’est le cas par exemple du chômage au sens du BIT. Pourtant, les avancées scientifiques se sont multipliées depuis plus d’un siècle, et l’Union européenne, contrairement au Canada, dispose d’une définition officielle de la pauvreté, qui autorise dans une certaine mesure les comparaisons au sein des pays membres.

Les premières approches de la pauvreté

Rowntree (1901) est le premier à avoir proposé la définition d’un niveau de consommation minimal, dans sa première étude sur les pauvres vivant à York en 1899. Suite à une enquête auprès de plus de 11 000 familles, il a construit un seuil de pauvreté qui correspond au minimum hebdomadaire permettant aux familles de garantir une vie « saine ». Pour y parvenir, il a notamment fait appel à des nutritionnistes afin de chiffrer l’apport calorique et nutritionnel nécessaire pour éviter la maladie ou la perte de poids. Il a ensuite recherché à York les prix les moins chers pour se procurer ce panier minimal. Le seuil de pauvreté correspond à cette valorisation. Au vu de ces travaux, près de 28 % de la population de York vivait sous le seuil de pauvreté. Sa deuxième étude menée à nouveau à York en 1936 l’a conduit à réexaminer à la marge son panier minimal de 1899 en intégrant des biens qui n’étaient pas strictement nécessaires à la survie, comme les journaux, les livres, la radio, de la bière, du tabac, des vacances, et des cadeaux. Malgré la réévaluation du seuil de pauvreté, il aboutissait à une réduction de 50 % de la pauvreté, mais aussi au fait que, contrairement à 1899, la pauvreté touchait principalement les chômeurs, et beaucoup moins les personnes en emploi. Une troisième étude partielle, réalisée en 1951 toujours à York, concluait à une quasi-disparition de la pauvreté définie avec les mêmes critères, sauf chez les personnes âgées.

Les travaux de Rowntree ont fait l’objet de nombreuses critiques, notamment liées au fait que l’achat du panier de subsistance au moyen du revenu minimal exigeait une rationalité économique que les individus en question étaient loin de posséder, que ce soit pour la construction du panier, ou pour la recherche des points de vente les moins onéreux. Mais ils sont particulièrement illustratifs des difficultés que l’on peut rencontrer afin de définir un revenu minimal et de le faire évoluer au cours du temps. Au-delà des critiques sur la constitution et la valorisation d’un panier minimal même redéfini, le fait que la pauvreté aurait quasiment disparu dans l’Angleterre des années 1950 interpelle. Peut-être serait-il plus pertinent de conclure que dans les années 1950, tous ou presque pouvaient survivre en Angleterre, mais que la pauvreté avait changé avec les modes de vie, et qu’il fallait se réinterroger sur son essence ? On retrouve ici illustrée la difficulté à donner un contenu au terme de pauvreté.

Pauvreté absolue ou relative dans les pays de l’ocde

J'ai fait un copier coller d' un fichier donc c'est pas moi qui a ecrit