Sagot :
Réponse :
bon soir j'espaire t'aider
Explications :
Le protestantisme
Les Eglises protestantes sont divisées sur la question, une division qui peut même traverser chaque Eglise ou dénomination. En 1991, la commission d'éthique de la Fédération protestante de France a publié une réflexion à ce sujet. Elle voulait sortir de l'opposition « pour ou contre », en portant plutôt l'effort sur la promotion des soins palliatifs qui permettent de soulager la souffrance. Mais, quand tout a été tenté et que la souffrance insupportable demeure, indique le texte, la question du « vouloir vivre ne se commande pas. Il ne nous appartient pas d'en juger ». Ni non plus, ajoute-t-il, de « légiférer trop vite sur ces questions ».
L'orthodoxie
La position de l'Eglise orthodoxe sur l'euthanasie est proche de celle des catholiques. Créé à l'image de Dieu, l'être humain doit faire de son existence une anaphore, une « offrande » de soi et du cosmos dans son ensemble. L'euthanasie n'apporte pas de solution au problème que pose le fait de devoir mourir. Toutefois, le respect du caractère sacré de la vie doit toujours prendre en considération sa qualité spirituelle, justifiant ainsi la possibilité de débrancher des malades en coma irréversible ou en proie à des souffrances intolérables. Car une bonne mort ne peut intervenir que si le malade, pour la vivre, est en état de puiser dans ses ressources spirituelles.
Le judaïsme
La doctrine juive est très stricte : il est interdit de faire quoi que ce soit qui pourrait précipiter la mort d'un malade. Tout geste en ce sens serait considéré comme un assassinat. « Cet interdit s'applique même dans le cas où l'agonisant ressentirait de terribles souffrances et que la mort constituerait pour lui une véritable délivrance », précise le rabbin Philippe Haddad. Selon une vision d'espérance, le judaïsme voit d'abord, dans l'action médicale, une façon d'apporter « plus de vie » au malade. Comme l'énonce le Talmud : « Même si l'épée est au-dessus de la tête d'un homme, il doit garder confiance dans la vie. »
L'islam
D'après le Coran, la vie est un don de Dieu, qu'il faut donc respecter. Nul ne doit donner la mort ou même la proposer. L'homme est le vicaire (khalifat) de Dieu, son représentant sur terre (sourate II, v. 30). Cette mission lui confère sa dignité et son statut particulier dans l'univers. Pour l'homme, la mort est un décret de Dieu (ajal). Quand le terme arrive, nul ne peut l'avancer ni le reculer. L'islam s'oppose donc à l'acharnement thérapeutique, mais aussi à l'euthanasie. Néanmoins, ce qui est interdit a priori peut être autorisé ponctuellement en cas d'extrême souffrance ou de nécessité absolue : « Pour quiconque est contraint..., le Seigneur est pardonneur et miséricordieux. » (Sourate VI, v. 145.)
Le bouddhisme
Entre la volonté de ne pas ôter la vie et celle d'essayer, par compassion, de prévenir la souffrance, le bouddhisme se trouve devant un dilemme. Mais pour le bouddhiste, il ne sert à rien de mettre fin à la vie, même dans le but de faire cesser la souffrance. Celle-ci, dans cette tradition, ne cesse pas avec la fin du corps physique mais continue jusqu'à ce que soient épuisés les effets des actions qui ont créé cette souffrance. Pour le bouddhisme, il convient donc d'aider les agonisants à mourir dans un état d'esprit positif qui favorisera une renaissance heureuse, par exemple dans un centre de soins palliatifs.
En espérant t’avoir aidé, j’ai fais ce que je pouvais