Sagot :
Bonjour
Les hommes cherchent à maîtriser le progrès technique, mais n’est-ce pas plutôt la technique qui domine l’homme ?
En effet, la machine asservit l’homme et elle l’appauvrit au lieu de l’enrichir. Marx prévoit les dangers du machinisme qui sépare le travail intellectuel du travail manuel, alors que le travail de l’artisan les tenait intimement liés. L’automatisation, ou l’informatique, suppriment des postes de travail et provoquent du chômage.
Certains philosophes mettent en garde contre la technocratie et soulignent que la technique peut être un autre moyen de domination de l’homme par l’homme. Georges Friedmann, pour sa part, dénonce l’environnement artificiel et inhumain que crée la civilisation technicienne. Celle-ci dépouille l’homme de ses rythmes naturels sans lui apporter d’autres points de repère, d’autres valeurs. Elle le plonge ainsi dans un vide spirituel. Sans cesse assisté par la technique, l’homme en devient dépendant. La technique dépasse l’homme, le soumet à ses exigences. Nous pouvons donc dire, que d’un certain point de vue, c’est la technique elle-même qui domine l’homme.
Le progrès technique a permis à l’homme de se libérer progressivement de certaines contraintes naturelles. Cependant, la technique peut se retourner contre l’homme ou être utilisée à des fins de domination.
Nous ne pouvons pas réellement maîtriser le progrès technique, bien que cela soit nécessaire. Cette maîtrise semble en effet bien difficile à imposer. Les textes de loi ne suffisent pas. Quand aux principes de précaution, ils sont utiles mais nécessitent une prise de conscience globale, et donc, par extension, une culture technique qui s’adapterait aux progrès techniques.