Sagot :
Réponse:
Le 13 octobre 1761, son fils aîné Marc Antoine est retrouvé pendu dans la boutique de son père. Le suicide étant extrêmement mal vu à l'époque et les suicidés subissaient des obsèques honteuses, son père décide de le maquiller en meurtre. Jean Calas n'indique pas tout de suite aux autorités les circonstances de la mort de son fils et prétend l'avoir trouvé étranglé.
Le capitoul (magistrat de la ville de Toulouse), David de BEAUDRIGUE, s'empare de l'affaire et interroge le voisinage.
Le procès s'ouvre, les voisins affirment que Marc Antoine voulait se convertir au catholicisme mais que son père s'y opposait. Sous la torture, Jean Callas, avoue puis se rétracte ensuite.
Les accusés avouent avoir trouvé Marc Antoine pendu puis d'avoir maquillé le suicide en meurtre et d'avoir menti aux enquêteurs.
Le 24 janvier 1761, l'intendant du Languedoc reçoit une lettre du subdélégué de Toulouse, où il lui fait part de la mauvaise volonté de Jean Calas à subvenir aux besoins de son fils Louis, ne vivant plus sous le toit familial et s'étant converti au catholicisme en 1756. Au vu de ces éléments, le clergé toulousain et la populace réclament un châtiment exemplaire pour cette famille accusée d'un crime atroce : avoir assassiné leur fils qui voulait se convertir au catholicisme. Il réclament le châtiment infligé aux hérétiques.
Personne ne mène d'enquête afin de savoir si Marc Antoine avait vraiment l'intention de se convertir. Il est déclaré martyr (personne capable d'aller jusqu'à la mort pour sa foi) dans la pure tradition catholique, son cercueil escorté par 40 prêtres et au milieu d'une foule immense.
Le 18 novembre 1761, les capitouls affirment que Jean, Anne-rose, Pierre Calas, Jeanne Viguière la servante, et Gaubert Lavaisse (invité le soir du drame) sont coupables. On décide de soumettre à la torture Jean Calas, sa femme et son fils Pierre, et d'infliger la question (la torture) à Gaubert Lavaisse et à Jeanne Viguière. Ils font appel devant le parquet de Toulouse.
Le parlement de Toulouse le condamne à mort le 9 mars 1762 (par 8 voix sur 13).
Le 10 mars, Jean Calas meurt roué, place Saint-Georges, en proclamant son innocence. Son corps est brûlé sur un bûcher et les cendres sont jetées au vent.
Le 18 mars 1762, Pierre est banni, sa mère, Jeanne Viguière et Lavaisse sont acquittés ( déclarés non coupables) , les deux filles Calas enfermées dans des couvents. Les biens de la famille sont confisqués.