Sagot :
Bonsoir,
La laïcité pose comme fondement la neutralité religieuse de l’État, l'égalité des citoyens.
La laïcité apparaît constituée de trois principes essentiels:
- Le respect de la liberté de conscience et de culte;
- La lutte contre toute domination de la religion sur l’État et sur la société civile : on retrouve ici le principe de neutralité de l’Etat : qui s’impose à tout agent collaborant à un service public (Conseil d'Etat 3 mai 1950 Demoiselle Jamet et l’avis contentieux du 3 mai 2000 Mlle Marteaux)
- L’égalité des religions et des convictions (les "convictions" incluant le droit de ne pas croire). Selon la loi de 1905 en France, la laïcité permet une transmission objective des savoirs et d'échanges dans un milieu d'enseignement scolaire. Tout d'abord, cela permet une certaine égalité parmi les élèves et aucun d´entre eux ne cultive un sentiment de supériorité sur ses camarades, convaincu que sa religion est la meilleure. Après, en l´absence de coutumes et de valeurs religieuses, on peut éviter certaines discriminations au sein des élèves permettant de garantir l´égalité entre les filles et les garçons, d´établir une culture basée sur le respect et la compréhension de l´autre. Et enfin, cette convention de séparation de l´Etat et de la religion assure aux élèves l´accès à une culture commune et partagée. Nous voyons donc bien que la laïcité engendre une neutralité essentielle au bon fonctionnement d´un établissement scolaire mais cette même laïcité fait obstacle à des valeurs morales dépassant les principes sociaux. En premier lieu, la laïcité peut être vue comme une discrimination du christianisme et engendrer de ce fait une méconnaissance de celui-ci qui fait pourtant partie intégrante de la culture humaine.
Par ailleurs, il est indéniable d´admettre que la Bible est l´un des livres les plus importants du monde dont la connaissance est indispensable. D´autre part, le cours de religion peut être considéré comme un supplément éducatif permettant de transmettre des valeurs fondamentales comme celles qui émanent des dix commandements par exemple.
La laïcité peut donc être un frein aux qualités transmises par les normes divines, c´est pourquoi ce bon principe de neutralité doit être considéré avec modération pour ne pas entraver la formation d´un individu savant et respectueux. L´école est un lieu de formation à la fois mentale et morale, il est donc juste qu´il y ait un équilibre entre ce qui y est transmis et il apparaît correct de dire qu´il faudrait que les cours d´enseignement religieux soient facultatifs.
De plus, il serait convenable que chaque élève puisse suivre des cours de sa confession religieuse pour établir une certaine égalité. Enfin, le bon compromis résiderait non pas dans des cours de religion mais plutôt dans des cours d´éthique qui transmettraient aux élèves des valeurs découlant de principes moraux élevés indépendants de toutes normes divines. En définitif, il convient de dire pour conclure que la laïcité est un principe qui a fait ses preuves au cours du siècle écoulé mais qui n´est pas à l´abri d´une quelconque révision afin d´en améliorer ses limites.
Mais, nous savons bien que l´absence d´une prise en charge des cours de religion neutres par l´éducation à l´école donne place à une radicalisation qui peut aller jusqu´au djihadisme. Reste à savoir si à l´école laïque, on est capable de transmettre des outils aux élèves pour résister à la pression de l'endoctrinement.