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Je vois, par exemple, que deux fois deux font quatre, et qu'il faut
préférer son ami à son chien, et je suis certain qu'il n'y a point d'homme au monde qui ne le puisse voir aussi bien que moi. Or je ne vois point ces vérités dans l'esprit des autres, comme les autres ne les voient point dans le mien. Il est donc nécessaire qu'il y ait une Raison universelle qui m'éclaire,
et tout ce qu'il y a d'intelligences. Car si la raison que je consulte, n'était pas la même qui répond aux Chinois, il est évident que je ne pourrais pas être assuré que je le suis, que les Chinois voient les mêmes vérités que je vois.
Ainsi la raison que nous consultons quand nous rentrons dans nous-mêmes, est une Raison universelle. Je dis : quand nous rentrons dans nous-mêmes,
car je ne parle pas ici de la raison que suit un homme passionné. Lorsqu'un homme préfère la vie de son cheval à celle de son cocher, il a ses raisons, mais ce sont des raisons particulières dont tout homme raisonnable a
horreur. Ce sont des raisons qui dans le fond ne sont pas raisonnables, parce
qu'elles ne sont pas conformes à la souveraine raison, ou à la Raison
universelle que tous les hommes consultent.

Malebranche, De la recherche de la vérité


Est ce que quelqu'un peut m'aider pour une explication de texte (intro, développement, conclusion) SVPPP je n'arrive pas du tout ce genre de devoir​

Sagot :

Explications:

Chercher l’idée générale. Il est nécessaire de relire plusieurs fois le texte afin de la repérer. Il faut avoir une vue d’ensemble du texte, c’est-à-dire rechercher simultanément son plan. Car si le texte s’articule autour de l’idée générale, toutes les parties sont solidaires par rapport à elle, toutes ont une fonction par rapport à cette idée principale.

 

Erreurs à ne pas commettre

Ne pas confondre l’idée principale et le thème du texte (à repérer pour vous mais ne pas le préciser…). Énoncer l’idée, c’est déjà dire comment l’auteur traite de ce thème, ou par quelle question il aborde ce thème.
Cette idée générale doit être problématique. Vous devez en montrer le paradoxe (par exemple à quoi elle s'oppose), la contradiction, ou montrer l'alternative qu'elle exclue.

Ce problème est le fil conducteur du devoir, ce qui commande l'argumentation et le plan que l'on annonce à la fin de l'introduction.

 

 

2. Le plan

 

Il ne faut pas résumer le texte, mais dégager ses grandes articulations (idées) et ses arguments.
La formulation du plan doit montrer l’unité du texte et la progression de la réflexion.
Ne vous obstinez pas à vouloir trouver 3 parties ! Le texte peut en contenir 2 ou 4.
Il n’y a pas de plan type (par exemple au niveau de la longueur de chaque partie). Le plan doit suivre la logique interne du texte.
Pour vous aider, vous pouvez repérer les conjonctions, adverbes, locutions et mots de liaison qui articulent la réflexion.

Exemples : aussi, encore, en effet, par exemple, aussi, mais, cependant, car, or, donc…

On vous demande de relever l'intérêt du texte en l'expliquant de manière méthodique.

 

L’explication linéaire

Elle nécessite beaucoup de patience et d’attention !
Expliquer veut dire dégager les concepts clés. Mais le mot à mot ne suffit pas. Il faut donner le sens que le vocabulaire a dans le texte et non réciter le dictionnaire ou le cours.
Faire ressentir ce qui est sous-entendu par l’auteur ; déployer le sens présupposé qui lui permet d’affirmer telle ou telle idée. Repérer les idées qui dans le texte renvoient les unes aux autres.
Dégager la logique interne du texte, c’est-à-dire comment les idées s’organisent autour du problème. Les idées s’éclairent les unes par les autres.

 

Erreurs à ne pas commettre

Ne pas paraphraser le texte.
Ne jamais commencer par « l’auteur dit que ».
Interrogez le texte, demandez-vous pourquoi l’auteur affirme telle ou telle idée, quels sont les présupposés.

 

L’intérêt philosophique

Attention, critiquer n’est pas détruire ni porter des louanges (jugement de valeur) mais montrer que l’on a compris le texte.
La destruction est dogmatique, la vraie critique philosophique est un regard compréhensif de la problématique du texte (se mettre à la place de l’auteur et justifier l’argumentation) et une évaluation mesurée de l’intérêt de la solution apportée.

 

Erreurs à ne pas commettre

- Ne s’occuper que d’une partie du texte.
Expliquer un texte, c’est en déterminer le sens global. Par conséquent, l’approche d’un seul élément ne convient pas. Le travail du candidat doit porter sur le texte tout entier.

- Oublier le texte et le prendre pour prétexte à une dissertation.
Ne mettez pas non plus le texte entre parenthèses, comme s’il représentait quelque chose de tout à fait accessoire et accidentel. La référence au texte est donc primordiale, même si vous retrouvez un thème de cours.

- Considérer les exemples contenus dans le texte comme secondaires.
Il faut toujours accorder une place privilégiée aux exemples contenus dans un texte, dans la mesure où c’est souvent en eux que réside la clé d’une bonne compréhension. Ils ont un rôle pédagogique.

- La paraphrase
 : ce piège vous menace constamment.  Il ne faut pas se contenter de répéter les mêmes termes interminablement sans en dégager le sens. La paraphrase est passive.

 

 

3. La conclusion

 

Ne jamais prendre parti, ni encenser l’auteur ni le critiquer de manière péjorative. Il faut surtout argumenter l’intérêt que vous, lecteur, trouvez au texte.
La conclusion fait état de la force de l’argumentation et de la cohérence interne de la pensée d’un auteur. On peut en conclusion établir le rapport des idées avec d’autres penseurs si on les a préalablement cités et étudiés.
On affirme les limites de l’idée proposée par l’auteur en rappelant nos argument pour discuter sa thèse. Enfin on souligne les difficultés qui subsistent pour la résolution du problème.

 

Erreurs à ne pas commettre

Ne pas faire d'ouverture à d'autres sujets, à d'autres auteurs ou à d'autres notions que celles étudiée dans le devoir.

bonne soirée

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