Sagot :
Bonjour
Pour commencer, l’Homme est un étranger pour lui-même, un inconnu qu’il doit maîtriser et afin de parvenir à ses fins égocentriques. C’est en ce sens que l’homme est un prédateur pour l’homme.
L’agressivité est un phénomène naturel chez l’animal et l’homme, amplifiée chez celui-ci par la présence d’une pulsion de mort inconsciente et auto-destructrice. L’homme est l’être qui peut chercher à se détruire, consciemment ou non, d'après Freud : "L’homme n’est pas cet être débonnaire…". Les conséquences qui en découlent sont a rivalité et la jalousie avec la multiplicité de leurs formes sociales, en effet, après l’avoir considéré comme un intrus elles consistent à exclure toujours l’Autre . Le bannissement, la xénophobie ordinaire. Mais si l’homme est d’abord un être sociable, ne faut-il pas attribuer à la société et à la civilisation les causes d’une telle violence ?
Une petite suite :
L’homme naît bon, c'est la civilisation qu'il l'a perverti, ou dénaturé, les inégalités sont alors apparues. Dans la préhistoire, nous pouvons penser les hommes comme sauvages ou brutaux, mais nous ne l'imaginons pas "méchants" : l’ignorance était la cause de tous les maux, selon Rousseau : "l’homme éprouve naturellement la pitié". L’homme ne serait donc ni méchant de nature, ni animal, mais capable de violence, cela s'explique historiquement et socialement. La solution à ce problème serait alors l’émancipation morale et politique.
L’homme a une spécificité (ni naturelle ni sociale) : l’étrangeté. En tant que Prochain, tout homme est un Étranger pour un autre homme. L’étrangeté et l’altérité sont les conditions du respect (aussi bien pour l’animal). L’homme par choix, se compare à un loup car il ne veut pas se regarder en face. C'est par sa projection sur le loup qu'il oublie ses propres défauts, et se dispense ainsi d’y remédier, cf. e film "Le pacte des loups" : des meurtres maquillés en massacres attribués à la "bête".