Sagot :
Bonjour, la rencontre entre M. de Nemours et la Princesse de Clèves se fait au cours d’un bal à la cour ; ils se connaissent de réputation, mais ne se sont jamais vus, ni même choisis pour la danse puisque le roi impose à la Princesse son cavalier - de même que, dans West Sidéral Story, l’organisateur veut imposer aux garçons la partenaire féminine qu’ils auront en face d’eux à la fin de la musique. Dans le roman de Madame de Lafayette, le champ lexical du regard est omniprésent (nombreuses répétitions du verbe voir), parce que les danseurs s’observent, bien sûr, mais ils sont également observés attentivement par toute la cour. Dans West Side Story aussi : la piste ressemble à une arène sous le regard des deux camps opposés : les immigrés portoricains d’un côté (à gauche), les américains de souche à droite. Ils se battent dans les rues, mais sont contraints de faire bonne figure au bal, surtout qu’un policier en tenue veille au grain...
Pour en revenir à la Princesse de Clèves, la scène de bal démontre une telle complicité et une telle grâce des corps que le couple formé par la Princesse et le Duc de Nemours suscite l’admiration de la salle, et la surprise du couple royal - qui se souvient qu’en fait ils ne se sont jamais rencontrés avant. Cette complicité remarquée par tous signale un coup de foudre évident pour tout le public, sauf pour les deux principaux intéressés qui ne se l’avouent pas à eux-mêmes.
Dans West Side Story, le coup de foudre de Tony pour Maria apparaît grâce à une focalisation sur Maria seule, vêtue de blanc (symbole d’innocence et de pureté) : les autres femmes qui l’entourent sont floues, seules Maria est nette pour montrer qu’elle seule compte aux yeux de Tony, et inversement lorsqu’on a le point de vue de Maria sur Tony (coup de foudre réciproque). Lorsque le « couple » qui n’en est pas encore un se rapproche, le temps semble se figer (arrêt des autres danseurs), la lumière s’éteint pour ne mettre quasiment qu’eux en relief, et la musique rock change pour un air romantique bien plus contemplatif. Là aussi, une vraie complicité s’instaure par la danse, avant d’être brisée net par le douloureux retour à la réalité : les lumières normales se rallument, et le frère de Maria, furieux, l’emmène après avoir manqué de provoquer une bagarre générale, par haine du cavalier de sa sœur (West Side Story est une version dansée et modernisée de Roméo et Juliette).
Dans les deux œuvres, le bal est à la fois un élément classique de la narration et un ressort dramatique qui, en déclenchant les coups de foudre, scelle les destins des protagonistes, le tout sous le regard à la fois du public et des lecteurs (mise en abyme).
C’est à la fois un passage obligé et attendu, comme le décrit Jean Rousset, et une péripétie romanesque importante.
J’espère que ces idées t’auront un peu avancée ! Bon courage en tout cas.
Pour en revenir à la Princesse de Clèves, la scène de bal démontre une telle complicité et une telle grâce des corps que le couple formé par la Princesse et le Duc de Nemours suscite l’admiration de la salle, et la surprise du couple royal - qui se souvient qu’en fait ils ne se sont jamais rencontrés avant. Cette complicité remarquée par tous signale un coup de foudre évident pour tout le public, sauf pour les deux principaux intéressés qui ne se l’avouent pas à eux-mêmes.
Dans West Side Story, le coup de foudre de Tony pour Maria apparaît grâce à une focalisation sur Maria seule, vêtue de blanc (symbole d’innocence et de pureté) : les autres femmes qui l’entourent sont floues, seules Maria est nette pour montrer qu’elle seule compte aux yeux de Tony, et inversement lorsqu’on a le point de vue de Maria sur Tony (coup de foudre réciproque). Lorsque le « couple » qui n’en est pas encore un se rapproche, le temps semble se figer (arrêt des autres danseurs), la lumière s’éteint pour ne mettre quasiment qu’eux en relief, et la musique rock change pour un air romantique bien plus contemplatif. Là aussi, une vraie complicité s’instaure par la danse, avant d’être brisée net par le douloureux retour à la réalité : les lumières normales se rallument, et le frère de Maria, furieux, l’emmène après avoir manqué de provoquer une bagarre générale, par haine du cavalier de sa sœur (West Side Story est une version dansée et modernisée de Roméo et Juliette).
Dans les deux œuvres, le bal est à la fois un élément classique de la narration et un ressort dramatique qui, en déclenchant les coups de foudre, scelle les destins des protagonistes, le tout sous le regard à la fois du public et des lecteurs (mise en abyme).
C’est à la fois un passage obligé et attendu, comme le décrit Jean Rousset, et une péripétie romanesque importante.
J’espère que ces idées t’auront un peu avancée ! Bon courage en tout cas.