Bonjour je dois répondre a 3 question sur le poème suivant pourriez vous m'aidez svp 1. Quels sont les caractéristiques du train ? 2.Que symbolise les 2 monde évoque dans ce poème ? 3. Comment le paysage Sibéria est il décris ? J'ai toujours été en route Le train fait un saut périlleux et retombe sur toutes ses roues Le train retombe sur ses roues Le train retombe toujours sur toutes ses roues "Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ?" Nous sommes loin, Jeanne, tu roules depuis sept jours Tu es loin de Montmartre, de la Butte qui t'a nourrie, du Sacré Cœur contre lequel tu t'es blottie Paris a disparu et son énorme flambée Il n'y a plus que les cendres continues La pluie qui tombe La tourbe qui se gonfle La Sibérie qui tourne Les lourdes nappes de neige qui remontent Et le grelot de la folie qui grelotte comme un dernier désir dans l'air bleui Le train palpite au cœur des horizons plombés Et ton chagrin ricane... "Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ?" Les inquiétudes Oublie les inquiétudes Toutes les gares lézardées obliques sur la route Les files télégraphiques auxquelles elles pendent Les poteaux grimaçant qui gesticulent et les étranglent Le monde s'étire s'allonge et se retire comme un accordéon qu'une main sadique tourmente Dans les déchirures du ciel les locomotives en folie s'enfuient Et dans les trous Les roues vertigineuses les bouches les voies Et les chiens du malheur qui aboient à nos trousses Les démons sont déchaînés Ferrailles Tout est un faux accord Le broun-roun-roun des roues Chocs Rebondissements Nous sommes un orage sous le crâne d'un sourd...

Sagot :

Réponse : La prose du transsibérien et de la petite Jeanne de France

Blaise Cendrars

1. Les caractéristiques du train :

- il est présenté comme sautillant.

-  le train "palpite" (peronnidfication ou métaphore)

2. Les deux mondes :

- le pays quitté : Paris, Montmartre (terre nourricière et refuge)

- la Sibérie enneigée,

3. Le paysage qui défile comme une énumération : neige, la pluie, la tourbe,  les gares, les poteaux, les fils télégraphiques,

Explications :

J'ai toujours été en route

Le train fait un saut périlleux et retombe sur toutes ses roues

Le train retombe sur ses roues

Le train retombe toujours sur toutes ses roues

"Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ?"

Nous sommes loin, Jeanne, tu roules depuis sept jours

Tu es loin de Montmartre, de la Butte qui t'a nourrie, du Sacré Cœur contre lequel tu t'es blottie

Paris a disparu et son énorme flambée

Il n'y a plus que les cendres continues

La pluie qui tombe

La tourbe qui se gonfle

La Sibérie qui tourne

Les lourdes nappes de neige qui remontent

Et le grelot de la folie qui grelotte comme un dernier désir dans l'air bleui

Le train palpite au cœur des horizons plombés

Et ton chagrin ricane...

"Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ?"

Les inquiétudes

Oublie les inquiétudes

Toutes les gares lézardées obliques sur la route

Les files télégraphiques auxquelles elles pendent

Les poteaux grimaçant qui gesticulent et les étranglent

Le monde s'étire s'allonge et se retire comme un accordéon qu'une main sadique tourmente

Dans les déchirures du ciel les locomotives en folie s'enfuient

Et dans les trous

Les roues vertigineuses les bouches les voies

Et les chiens du malheur qui aboient à nos trousses

Les démons sont déchaînés

Ferrailles

Tout est un faux accord

Le broun-roun-roun des roues

Chocs

Rebondissements

Nous sommes un orage sous le crâne d'un sourd...