Réponse :
Sire, je sais votre puissance, je sais que nous sommes aux ordres du roi. Acceptez cependant que je mette à vos pieds mes sentiments mêlés : mon chagrin d'avoir perdu un père et la douceur de revoir un visage si cher. Mais sire, il a tué mon père. Puis-je sans déchoir continuer à l'aimer ? Le temps est un maître sévère, il apporte vieillesse et apporte regrets. Mon âme tourmentée a besoin de repos. Acceptez-vous, Sire, que pour un temps, court peut-être, je vive en retrait chez les soeurs bénédictines. Je ne prononcerai pas de voeux, mon coeur restera fidèle à Rodrigue mais j'aurai au moins laissé passer ce temps qui calme les douleurs.
Explications :