En quoi le tableau de Jacques-Louis David représente-t-il une version idéalisée

et partielle de l’événement ? (sacre de Napoléon)


Sagot :

Réponse En août 1802, un plébiscite avait établi le Consulat à vie, étape importante vers l’identification de la république à Bonaparte. Au début de 1803, on avait vainement tenté d’obtenir de Louis XVIII une renonciation à ses droits sur la couronne de France. Devant son refus, on évoqua le mythe de l’empire carolingien, moins choquant que la monarchie pour les partisans de la république, d’autant que la notion d’empire s’entendait aussi de manière plus abstraite : Bonaparte ou la France révolutionnaire étendaient leur empire sur l’ensemble des territoires conquis.

En avril 1804, le Conseil d’État suggéra officiellement la création de l’Empire, et le Sénat adopta le 18 mai 1804 la nouvelle constitution confiant le « gouvernement de la république » à Napoléon Bonaparte, empereur héréditaire. Ce sénatus-consulte fut validé par plébiscite.

Il convenait alors de donner à la nouvelle dynastie la protection divine du sacre et du couronnement : la cérémonie eut lieu à Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804, en présence du pape Pie VII qui, en échange de l’adhésion des évêques de France au Concordat et de leur soumission au pape, accepta de procéder aux deux cérémonies. Sur la façade de Notre-Dame, on dressa pour l’occasion un arc triomphal reposant sur quatre colonnes dont deux symbolisaient les dynasties mérovingienne et carolingienne et deux autres les « bonnes villes de France ». On oublia sciemment les Capétiens.:

Explications :