Sagot :
Réponse :
Bonjour,
I. La passion
Phèdre prend des précautions pour avouer son amour. Elle essaie de préparer Hippolyte à accepter cet amour. Elle rapproche Thésée et Hippolyte. Puis elle se laisse emporter par ses émotions et elle avoue ses sentiments. "Mais non : dans ce dessein je l’aurais devancée ;//L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.", "C’est moi, prince, c’est moi, dont l’utile secours//Vous eût du labyrinthe enseigné les détours.", "Un fil n’eût point assez rassuré votre amante :"
- Elle est victime de sa passion. "Ni que du fol amour qui trouble ma raison";
- Elle est victime des dieux. "Objet infortuné des vengeances célestes,", "Les dieux m’en sont témoins, ces dieux qui dans mon flanc//Ont allumé le feu fatal à tout mon sang ;//Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle//De séduire le cœur d’une faible mortelle."
Phèdre est en proie à une passion violente, contre laquelle elle a longtemps lutté pour ne pas l'exposer et pour ne pas l'avouer. Croyant Thésée mort, elle nourrit le vœu que son fils puisse le remplacer auprès d'elle et auprès de son enfant.
II. Les responsabilités sociales
Rejetée par Hippolyte, Phèdre est submergée par plusieurs émotions.
- Elle a honte. "Ah, cruel ! tu m’as trop entendue !"; "Je t’en ai dit assez pour te tirer d’erreur."; "Tremblante pour un fils que je n’osais trahir,";
- Elle est en colère. "Eh bien ! connais donc Phèdre et toute sa fureur :"
- Elle se sent coupable. "Ne pense pas qu’au moment que je t’aime,//Innocente à mes yeux, je m’approuve moi-même" ; "Je m’abhorre encor plus que tu ne me détestes.";
- Elle pense qu'elle mérite de mourir. Elle se juge et se condamne elle-même. Seule la mort délivrera le monde du monstre qu'elle est. "Délivre l’univers d’un monstre qui t’irrite.", "Crois-moi, ce monstre affreux ne doit point t’échapper ;".
- Elle a voulu lutter au nom des conventions sociales. Elle a cherché à ne pas exposer ses sentiments publiquement. Elle a cherché à mettre de la distance entre eux. "J’ai voulu par des mers en être séparée",
- Elle a défendu par une loi que le nom d'Hippolyte soit prononcé en sa présence. "J’ai même défendu, par une expresse loi,//Qu’on osât prononcer votre nom devant moi."
Explications :
Phèdre sait que son amour est coupable, et bien qu'en proie à une colère intense, elle comprend la réaction d"Hippolyte. Mais elle est victime de sa passion, attisée par les dieux qui veulent se venger d'elle. Elle est monstrueuse. Elle mérite la mort.
Voir aussi https://nosdevoirs.fr/devoir/662900