Sagot :
Réponse :
Bonjour,
Antigone fait de Créon le portrait d'un homme qui a dit oui pour pouvoir vivre sa conception du bonheur, ou pour pouvoir vivre tout simplement. Aux yeux d'Antigone, Créon est "pauvre", il se contente de peu de choses pour "son petit lambeau de bonheur", il est obligé de mentir, de sourire, de se vendre, de laisser les gens mourir en détournant le regard. Il a fait trop de concessions pour être heureux.
Elle lui reproche d'avoir fait des concessions au nom de l'impuissance. Il se contente de peu de choses. Le fait de vivre lui suffit et il s'y accroche à tout prix. Il est comme un chien qui défend un os. C'est une bête, un domestique (cuisinier). En définitive, il ne fait qu'obéir.
Hémon est le fiancé d'Antigone, et le fils de Créon. Antigone dit qu'elle préfère renoncer à son mariage avec Hémon s'il doit devenir ce monsieur trop conciliant, sans conviction.
Antigone veut un Hémon "dur et jeune", "exigeant et fidèle", comme elle. Elle ne veut pas d'un homme qui aura fait des concessions dans sa vie au nom d'un bonheur qui l'aura "usé", corrompu.
Antigone apparaît impulsive et insolente, entière, idéaliste, jusqu'au-boutiste.
Explications :
La confrontation entre Créon et Antigone toune autour des conceptions respectives du bonheur. Créon manque le coche de convaincre Antigone de renoncer à son projet d'enterrer son frère et ainsi de braver son interdit. Il essaie autant que possible de convaincre Antigone de renoncer à ce projet, ne serait-ce qu'au nom de son amour pour Hémon, son bonheur à elle. Il n'y arrive pas.
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