Il faut imaginer le boucan du marteau-pilon à vapeur, jour et nuit, frappant à coup de cent tonnes pour forger des pièces, dont l’écho résonnait jusqu’à dix kilomètres à la ronde. De continuelles fumées blanches régurgitées par d’immenses cheminées en brique comme autant de repères d’usines de sidérurgie en plein essor. Imaginer aussi le quotidien harassant des 10 000 ouvriers, mineurs, chargeurs, forgerons, puddleurs, trieuses de charbon, petites mains d’un des fleurons de l’industrie française de la fin du XIXe siècle.