Sagot :

Réponse :

Poème de Fabre d'Eglantine :

« Je t’aime tant, je t’aime tant !

Je ne puis assez te le dire :

Et je le répète pourtant

A chaque fois que je respire.

Absent, présent, de près, de loin,

Je t’aime est le mot que je trouve :

Seul avec toi, devant témoin,

Ou je le pense ou je le prouve.

Tracer je t’aime en cent façons

Est le seul travail de ma plume ;

Je te chante dans mes chansons,

Je te lis dans chaque volume :

Qu’une beauté m’offre ses traits,

Je te cherche sur son visage ;

Dans les tableaux, dans les portraits,

Je veux démêler ton image.

En ville, aux champs, chez moi, dehors,

Ta douce image est caressée :

Elle se fond, quand je m’endors,

avec ma dernière pensée.

Quand je m’éveille, je te voi,

Avant d’avoir vu la lumière ;

Et mon cœur est plus vite à toi

Que n’est le jour à ma paupière.

Absent, je ne te quitte pas ;

Tous tes discours, je les devine :

Je compte tes soins et tes pas ;

Ce que tu sens, je l’imagine.

Près de toi, suis-je de retour ?

Je suis aux cieux, c’est un délire ;

Je ne respire que l’amour,

et c’est ton souffle que j’aspire.

Ton cœur m’est tout, mon bien, ma loi ;

Te plaire est toute mon envie :

Enfin en toi, par toi, pour toi,

Je respire et tiens à la vie.

Ma bien aimée, ô mon trésor !

Qu’ajouterai-je à ce langage ?

Dieu ! que je t’aime ! eh bien ! encor,

Je voudrais t’aimer davantage !!! »

Explications :