Sagot :
Réponse :
Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
4 A /
- Qui parle, le poète Aragon qui écrit ce poème en hommage.
- La deuxième strophe fait référence à l'affiche rouge, placardée à des milliers d'exemplaires et qui montrait la photo des membres du groupe de résistants Manouchian, présentés comme des étrangers. 22 furent furent fusillés au Mont Valérien en 1944.
- Vers 12 et 14
- "Nul ne semblait vous voir français de préférence ..."
ce groupe était composé de vingt-trois communistes (dont vingt étrangers : espagnols, italiens, arméniens et juifs d’Europe centrale et de l’Est)
Explications :