Sagot :
Bonsoir,
Le respect des règles est une habitude, il ne demande aucune réflexion. Pourtant, lorsqu'une règle inhumaine apparaît c'est en tant qu'homme libre qui détient une liberté de penser qu'il faut agir. A long terme, notre obéissance automatique risque d’empêcher les hommes de réfléchir, de se poser les bonnes questions. Ce mécanisme est dangereux car il exprime non pas que l’intelligence des hommes mais aussi l'abandon de la réflexion. L'homme est emprisonné dans une sorte de mouvement sectaire où sa pensée est dirigée par une force supérieure. Une telle obéissance automatique nous pousse à ne plus être capable de nous opposer à une mauvaise règle, non pas parce que nous ne savons plus reconnaître le mal mais parce que nous avons perdu l'habitude de faire appel à notre savoir moral, à notre capacité de réfléchir, à notre sens du jugement.
Nous sommes alors tentés de ne pas respecter les règles. Cependant elles ne sont peut-être pas parfaites mais nous n'avons rien trouvé de mieux pour limiter la violence et créer une société équilibrée. Nous ne pouvons pas refuser les règles mais nous ne pouvons pas non plus les appliquer par automatisme. Il faut donc leur obéir mais en nous demandant toujours si elles sont justes et si elles répondent à notre morale.
Les règles limitent le mal et notre obéissance mécanique peut vouer au pire. C'est pour cela qu'il faut savoir reconnaître une mauvaise règle. La meilleure façon d'éviter le pire c'est tout d'abord de la comprendre C'est ensuite de se rendre compte que lorsque que notre obéissance est réduite à un réflexe il faut s'en méfier.
Obéir a des règles imparfaites, désobéir à des règles inhumaines : Il s'agit-là de bien juger...