Sagot :
Réponse :
La ville de Stalingrad (aujourd’hui Volgograd) était le premier centre industriel soviétique et comptait 600 000 habitants. Elle s’étendait sur une soixantaine de kilomètres le long de la rive droite de la Volga. De nombreuses usines d’armements s’y situaient (notamment des fabriques de chars). C’était un centre de communication important entre les réserves de pétrole du Caucase et le reste de l’Union soviétique. Mais cette ville était bien plus que ça : C’était la ville de Staline, le symbole de la puissance de l’Union soviétique. S’en emparer, c’était contrôler le verrou de la porte des champs pétrolifères caucasiens, mais c’était surtout porter un rude coup au moral de l’ennemi.
L’objectif d’Hitler était la prise de la ville pour assurer la progression de la Wehrmacht vers le Caucase. La défense russe était assurée par le général Andrei Ieremenko (responsable du front sud-est), le général Vatoutine (du front de Briansk), le général Malinovski (du front sud), le général Timochenko (du front sud-ouest), le général Rokossovski (du front du Don), le général Vassilievski (chef de l’état-major général) et le général Joukov (membre du comité d’État à la Défense).
Infanterie soviétique
Timochenko, Malinovski et Golikov disposaient de 1 715 000 hommes, 2 300 chars, 16 500 canons et 758 avions. De leur côté, les Allemands avaient envoyé à l’attaque le maréchal von List (commandant du groupe d’armées A, d’abord dirigé par von Bock) et le maréchal von Weichs (commandant du groupe d’armées B). Ils avaient mobilisé la VIe armée du général Paulus, soit 270 000 hommes. Le 28 juin 1942, les troupes allemandes partirent pour Stalingrad. Les forces du maréchal von Bock étaient composées de 84 DI et 10 Panzer-divisionen, soit 900 000 hommes, 1 200 blindés, 17 000 canons et 1 640 avions.
Pour ralentir les Allemands, les Russes provoquèrent des incendies de forêts et détruisirent des barrages, appliquant la politique de la « terre brûlée ». Mais le 12 juillet, le groupe d’armées B atteignit les abords de la ville. À partir du 13, une partie de la population fut évacuée et des groupes de partisans formés. Une quatrième ligne de défense fut construite le 15 juillet (la ville en comptait déjà trois) par plus de 180 000 civils.
Offensive allemande sur Stalingrad en 1942
Le 17 juillet, les LVIIe et LVIIIe armées soviétiques furent attaquées par la VIe armée de Paulus. Staline envoya des divisions vers Stalingrad commandées par deux de ses meilleurs généraux : Andrei Ieremenko et Alexandre Vassilievski, il leur associa le commissaire politique Nikita S. Khrouchtchev. Le 23 juillet, les troupes allemandes reçurent l’ordre d’attaquer la ville elle-même. Les bombardements massifs de la Wehrmacht détruisirent les voies de chemin de fer qu’empruntaient les trains de ravitaillement. En août, la VIe armée allemande et la IVe armée blindée (dirigée par von Bock) lancèrent une offensive contre Stalingrad, alors défendue par le général Tchouïkov. Le 5 septembre, les divisions de Paulus entrèrent dans les faubourgs de la ville, c’est alors que s’engagèrent les premiers combats de rue de Stalingrad.
Du 13 septembre au 18 novembre 1942, la VIe armée allemande, la VIIIe armée italienne du général Gariboldi et les IIIe et IVe armées roumaines des généraux Dumitrescu et Constantinescu attaquèrent la ville à maintes reprises. Le 21 septembre, 4 DI et 100 chars traversèrent la ville et atteignirent la Volga le 26. Le 28, de violents combats eurent lieu autour des usines Barricades et Octobre Rouge. Grâce à une contre-attaque soviétique, l’usine Barricade put continuer à produire ses chars d’assaut. Le 5 octobre, les Soviétiques réussirent à envoyer 200 000 soldats à Stalingrad, dont une division d’élite de la garde. Ce tour de force fut possible grâce à la flottille de la Volga et à l’aviation russe. Il s’en fallut de peu, car la LXIIe armée était sur le point de flancher.
Des avions allemands ravitaillent les troupes de Paulus encerclées à Stalingrad
Le 15 octobre, les Allemands prirent l’usine Barricade et une bande de 2,5 km sur la Volga. Le 11, ils prirent la partie sud de l’usine Octobre Rouge et une autre partie du fleuve. La LXIIe armée soviétique se retrouva alors coupées en trois morceaux, et les communications entre eux s’avérèrent très difficiles. À la mi-novembre, les premières glaces apparurent sur la Volga. À la fin du mois, la plus grande partie de la ville était aux mains des Allemands et les Russes se retrouvèrent coincés entre les canons allemands et les eaux glacées de la Volga. Malgré d’énormes pertes, les Russes réussirent à contenir les Allemands le temps que des renforts arrivent (de nouvelles divisions, des T-34, de la DCA et de l’artillerie). À la mi-novembre toujours, les Allemands atteignirent le fleuve, c’est alors que les Russes mirent au point une contre-offensive.
Bonjour,
La Bataille de Stalingrad aura marqué le grand tournant de la Seconde Guerre Mondiale, donnant l’offensive aux soviétiques, qui pulvérisèrent l’armée allemande en 2 ans pour les amener à capituler en mai 1945. Les conséquences d’une victoire allemande à Stalingrad auraient été inimaginables, car il faudrait imaginer une société complètement différente de la nôtre aujourd’hui. Une victoire allemande signifierait un pas de plus vers la défaite soviétique, et ainsi détruire le dernier opposant de l’Allemagne en Europe, excepté l’Angleterre de Winston Churchill. Comment le monde serait-il aujourd’hui sans la victoire soviétique à Stalingrad ? Nul ne peut prédire cela, mais le fait est que notre société ne serait pas du tout la même. Une bataille qui a durée des mois, qui a façonnée l’histoire de l’humanité sur tous les niveaux, politique, économique, social, culturel, militaire et historique. Des millions de vies ont été perdues lors de ces violents combats opposant deux grandes idéologies que sont le Communisme et le Fascisme, opposant deux grands leaders à leur propre manière, Adolf Hitler et Joseph Staline. Lorsque l’on parle de la Seconde Guerre Mondiale, que ce soit en cours d’histoire, ou avec un ami, on ne peut pas passer à côté de cette bataille. Presque 70 ans plus tard, on y retrouve les vestiges directement dans la ville, nommée de nos jours «Volgograd». Cette bataille, aux côtés de nombreuses autres batailles, qu’elles soient lors de la Guerre de cent ans, de la guerre d’indépendance américaine, des croisades, ou même de la première guerre mondiale, restera dans nos livres d’histoire pour que les générations futures se remémorent les actions héroïques de leurs ancêtres, qui auront façonnés à leur façon la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui et dans laquelle nos descendants vivront dans plusieurs décennies. Stalingrad fut le théâtre d’une des plus grandes batailles idéologique et militaire de l’histoire de l’humanité, gagnée par l’URSS communiste, qui amena à la victoire Alliée en 1945.