Sagot :
Commentaire littéraire de Charles Baudelaire :
Charles Baudelaire est un poète français du 19ème siècle, tourné vers le classissisme et nourri de romantisme. C'est un recueil de "Les fleurs du mal" dont le romantisme fait d'ailleurs partie intégrante. On pense par ailleurs qu'il a été écrit lors de son voyage dans l'Océan Indien. Le poème illustre bien par son analogie, que l'Albatros est triste, seul, à l'écart de la société.
Les trois premières strophes sont dédiées à l'Albatros alors que la dernière strophe concerne le poète. Baudelaire nous décrit l'Albatros de manière pathétique, c'est donc cette question qui va nous interpeler dans ce commantaire.
Une analyse de l'organisation et de la composition du poème sera étudiée et nous pourrons découvrir les oppositions de ce poème, ainsi que présenter les symboles de la chute.
Le poème est composé de quatre quatrains, sous forme d'alexandrine avec des rimes croisées mis à part certaines exceptions pour quelque rimes riches en fin de poème. On pourrait penser que c’est une structure poétique mais au contraire, cette organisation nous permet de distinguer clairement deux parties : les trois premiers quatrains constituent la narration alors que le dernier quatrain marque un changement de point de vue.
Tout d’abord, analysons la double analogie développée dans ce poème. Effectivement, on voit bien que le poème L'Albatros est fondé sur une double analogie. L'albatros est en fait personnifié et représente le poète, alors celui-ci est comparé à l’oiseau. Les trois premières strophes comparent l'albatros à un roi déchu (" roi " vers 6), à un voyageur ailé tombé du ciel. La quatrième strophe qui est très explicite du côté des figures de styles, nous informe que le poète est à la hauteur dans ses écrits et ses rêves par une comparaison et une métaphore, un " prince des nuées " (vers 13) aux " ailes de géant " (vers 16). Exilé parmi les hommes, le poète et l'albatros sont associés dans la dernière strophe et nous pouvons donc réinterpréter que le voyageur ailé devient le poète et les hommes d’équipages ne sont qu’en fait les personnes de la société au XIXème siècle ainsi que ceux de l’époque d’aujourd’hui.
Analysons à présent les différents thèmes du poète traités. Tout d’abord, la verticalité : l'albatros est évoqué dans toute sa grandeur comme le confirme l'enjambement des vers 1 et 2 qui évoque un immense espace. Cette notion de grands espaces est ainsi renforcée par cette expression du vers 2 (" vaste oiseau des mers " = oiseau des vastes mers). D’autre part, le thème de la solitude est développée implicitement dans ce poème : il y a le monde d'en haut et le monde d'en bas et on voit que le poète essaye de faire un lien entre les deux mais cela semble impossible, d’où l’état de solitude dans lequel il se retrouve. Enfin, on remarque bien que le poète, à travers L’Albatros bien sûr, est traitée en tant que victime : l'albatros mais aussi le poète sont agressés par les insultes des marins, comme on peut le voir dans les deux vers suivants : (vers 11 et 12) « Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule ».
Dans un second temps, analysons les différentes oppositions que l’on note tout au long de ce poème.
Effectivement, on peut apercevoir deux aspects très différents de l’Albatros qui donnent à cet oiseau une sorte de double personnalité. D’un côté l'oiseau est décrit comme majestueux avec une allure royale comme nous le dit le vers 16 : « les rois de l'azur », mais d’un autre côté il est représenté tel un être ridicule sur terre : « la beauté du vers 10, la laideur du vers 10, du vol royal (vers 3), puis le boitement de l'infirme (vers 12).
D’autre part, le poète nous a montré ici un jeu des antithèses « roi (vers 6), maladroit et honteux (vers 6), le voyageur ailé (vers 9), gauche et veule (vers 9), naguère si beau (vers 10), comique et laid (vers 10). Nous pouvons voir une opposition qui semble être la plus importante, c'est celle qui oppose l'espace vertical et horizontal. « Les gouffres amers (vers 4), les planches (vers 5) », s’opposants à l’espace verticale « roi de l'azur (vers 6), prince des nuées (vers 13), se rit de l'archer (vers 14). La comparaison du vers 8 nous marque une chute de l'univers horizontal c’est-à-dire qu’on reprend le thème maritime, la claudication (fait de boiter : vers 12), la maladresse et la honte (vers 6), l'infirmité (vers 11-12), qui deviennent les signes de cette inadaptation à l'espace horizontal.
Charles Baudelaire est un poète français du 19ème siècle, tourné vers le classissisme et nourri de romantisme. C'est un recueil de "Les fleurs du mal" dont le romantisme fait d'ailleurs partie intégrante. On pense par ailleurs qu'il a été écrit lors de son voyage dans l'Océan Indien. Le poème illustre bien par son analogie, que l'Albatros est triste, seul, à l'écart de la société.
Les trois premières strophes sont dédiées à l'Albatros alors que la dernière strophe concerne le poète. Baudelaire nous décrit l'Albatros de manière pathétique, c'est donc cette question qui va nous interpeler dans ce commantaire.
Une analyse de l'organisation et de la composition du poème sera étudiée et nous pourrons découvrir les oppositions de ce poème, ainsi que présenter les symboles de la chute.
Le poème est composé de quatre quatrains, sous forme d'alexandrine avec des rimes croisées mis à part certaines exceptions pour quelque rimes riches en fin de poème. On pourrait penser que c’est une structure poétique mais au contraire, cette organisation nous permet de distinguer clairement deux parties : les trois premiers quatrains constituent la narration alors que le dernier quatrain marque un changement de point de vue.
Tout d’abord, analysons la double analogie développée dans ce poème. Effectivement, on voit bien que le poème L'Albatros est fondé sur une double analogie. L'albatros est en fait personnifié et représente le poète, alors celui-ci est comparé à l’oiseau. Les trois premières strophes comparent l'albatros à un roi déchu (" roi " vers 6), à un voyageur ailé tombé du ciel. La quatrième strophe qui est très explicite du côté des figures de styles, nous informe que le poète est à la hauteur dans ses écrits et ses rêves par une comparaison et une métaphore, un " prince des nuées " (vers 13) aux " ailes de géant " (vers 16). Exilé parmi les hommes, le poète et l'albatros sont associés dans la dernière strophe et nous pouvons donc réinterpréter que le voyageur ailé devient le poète et les hommes d’équipages ne sont qu’en fait les personnes de la société au XIXème siècle ainsi que ceux de l’époque d’aujourd’hui.
Analysons à présent les différents thèmes du poète traités. Tout d’abord, la verticalité : l'albatros est évoqué dans toute sa grandeur comme le confirme l'enjambement des vers 1 et 2 qui évoque un immense espace. Cette notion de grands espaces est ainsi renforcée par cette expression du vers 2 (" vaste oiseau des mers " = oiseau des vastes mers). D’autre part, le thème de la solitude est développée implicitement dans ce poème : il y a le monde d'en haut et le monde d'en bas et on voit que le poète essaye de faire un lien entre les deux mais cela semble impossible, d’où l’état de solitude dans lequel il se retrouve. Enfin, on remarque bien que le poète, à travers L’Albatros bien sûr, est traitée en tant que victime : l'albatros mais aussi le poète sont agressés par les insultes des marins, comme on peut le voir dans les deux vers suivants : (vers 11 et 12) « Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule ».
Dans un second temps, analysons les différentes oppositions que l’on note tout au long de ce poème.
Effectivement, on peut apercevoir deux aspects très différents de l’Albatros qui donnent à cet oiseau une sorte de double personnalité. D’un côté l'oiseau est décrit comme majestueux avec une allure royale comme nous le dit le vers 16 : « les rois de l'azur », mais d’un autre côté il est représenté tel un être ridicule sur terre : « la beauté du vers 10, la laideur du vers 10, du vol royal (vers 3), puis le boitement de l'infirme (vers 12).
D’autre part, le poète nous a montré ici un jeu des antithèses « roi (vers 6), maladroit et honteux (vers 6), le voyageur ailé (vers 9), gauche et veule (vers 9), naguère si beau (vers 10), comique et laid (vers 10). Nous pouvons voir une opposition qui semble être la plus importante, c'est celle qui oppose l'espace vertical et horizontal. « Les gouffres amers (vers 4), les planches (vers 5) », s’opposants à l’espace verticale « roi de l'azur (vers 6), prince des nuées (vers 13), se rit de l'archer (vers 14). La comparaison du vers 8 nous marque une chute de l'univers horizontal c’est-à-dire qu’on reprend le thème maritime, la claudication (fait de boiter : vers 12), la maladresse et la honte (vers 6), l'infirmité (vers 11-12), qui deviennent les signes de cette inadaptation à l'espace horizontal.