Sagot :
je suis la mieux
placée pour savoir qui je suis au sens où qui je suis c’est d’abord
l’ensemble des qualités qui me définissent, des mouvements qui animent
mon intimité, et dont seule la conscience immédiate que j’en ai
constitue un savoir adéquat. Autrui n’aura jamais qu’un accès indirect
et donc déformé à ces informations. Si par savoir on entend connaître,
disposer des informations relatives à un objet, je suis alors à
l’évidence la mieux placée pour me connaître. En effet, la séparation
entre intériorité et extériorité constitue un obstacle fondamental à la
connaissance que les autres ont de moi et rend pour autrui
définitivement perdu le savoir de qui je suis, c’est-à-dire de tout ce
qui m’anime et me détermine.