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Sagot :

La vie en société m'empêcherait d'être moi-même. Cela voudrait dire qu'il existe un « moi » profond(en dehors de la société) et un « moi » accidentel(avec la société). Mais, est-il vraiment prudent de parler de deux moi ?

Le vrai moi, n'est-il pas justement exprimé grâce à la société ? Pourtant, cette société qui m'apprend à devenir moi-même, ne m'apprend-t-elle pas aussi à devenir un automate, une sorte de machine ?

[...] La société fait des hommes des mécaniques selon Bergson. La société est bonne si elle n’est pas faite que de travail et de divertissement, lesquels nous fabriquent comme des machines. En conclusion, l’homme était tout seul au départ, n’ayant pas encore intégré les règles de la société. Puis, il ne l’est plus grâce à la société ce qui le dérange un peu, ne pouvant plus assouvir n’importe quel désir. Néanmoins, il peut désormais grâce à la société penser par lui-même, et accomplir son humanité. [...]
[...] Mais la société nous ouvres les porte du droit, sans lequel nous ne pourrions reconnaître notre humanité. La société nous enlève une partie de notre être en puissance, mais en échange, selon Rousseau, elle nous permet d’accéder à des droits, des pensées, bien supérieurs à ce que nous étions sans la société. La différence entre un homme et un animal est que le premier a une conscience et le dernier n’en a pas. Sa conscience lui permet d’accepter les règles pour vivre en société. [...]
[...] Rappelons que le langage et la culture font essentiellement parti de la société. L’homme, grâce à la société, peut accéder à sa conscience réflexive, mais aussi à la conscience morale, auquel cas il y a politique. Cette conscience, ne pouvant être présente qu’au sein d’une société, permet à l’homme de juger ce qui est bien et ce qui est mal. Selon Aristote, l’homme est un animal politique. Il peut décider ce qui est juste et ce qu’il l’est moins. Ainsi, cette conscience semble compléter notre être psychique profond. [...]

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