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Lucien était douillettement recroquevillé sur lui-même. C’était sa
position favorite. Il ne s’était jamais senti aussi détendu, heureux de
vivre. Son corps était au repos, léger, presque aérien. Il se sentait
flotter. Pourtant il n’avait absorbé aucune drogue pour accéder à cette
sorte de béatitude. Lucien était calme et serein naturellement ; bien
dans sa peau, comme on dit. Un bonheur égoïste, somme toute.

La nuit même, le malheureux fut réveillé par des douleurs
épouvantables. Il était pris dans un étau, broyé par les mâchoires
féroces de quelque fléau. Quel était ce mal qui lui fondait dessus ? Et
pourquoi sur lui plutôt que sur un autre ? Quelle punition lui était
donc infligée ? « C’est la fin », se dit-il. Il s’abandonna à la
souffrance en fermant les yeux, incapable de résister à ce flot qui le
submergeait, l’entraînant loin des rivages familiers. Il n’avait plus la
force de bouger. Un carcan l’emprisonnait de la tête aux pieds. Il se
sentait emporté vers un territoire inconnu qui l’effrayait déjà. Il crut
entendre une musique abyssale. Sa résistance faiblissait. Le néant
l’attirait. Un sentiment de solitude l’envahit. Il était seul dans son
épreuve. Personne pour l’aider. Il devrait franchir le passage en
solitaire. Pas moyen de faire autrement. « C’est la fin », se
répéta-t-il. La douleur finit par être si forte qu’il faillit perdre la
raison. Et puis, soudain, ce fut comme si les mains de Dieu
l’écartelaient. Une lumière intense l’aveugla. Ses poumons
s’embrasèrent. Il poussa un cri.
En le tirant par les pieds, la sage-femme s’exclama, d’une voix tonitruante : « C’est un garçon ! ». Lucien était né.

Ecrivez la suite de ce texte en respectent le temps verbale et le point de vue narratif .

Merci de votre aide j'ai aucune imagination !..

Sagot :

C'était un tout petit bébé. Mignon et joufflu. Il sanglotait doucement, en fermant les yeux et en ouvrant sa minuscule bouche pour pousser quelques hurlements stridents. Mais ses cris n'énervaient pas ses parents, au contraire, ces derniers étaient heureux. Heureux que leur fils soit né. Heureux qu'il soit en bonne santé. Sa mère pleurait de joie et serrait son enfant dans ses bras. Son père était content d'avoir enfin eu un fils qui pourra lui succéder et devenir le fils modèle de la nouvelle famille. Lucien, lui, ne pouvait s'empêcher de pleurer tellement la lumière dans laquelle il baignait était aveuglante. Il sentait quelque chose de chaud l'embrasser, le serrer, le caresser, le toucher. il trouvait cela tellement agréable qu'il arrêta de pleurer. Il essaya d'ouvrir les yeux. C'était difficile et il n'y arrivait pas. Il voyait quand même des contours flous, distinguait deux visages aimants qui le regardaient avec amour et tendresse. Lucien se rendit compte qu'il venait d'atterir dans un monde merveilleux, dans une famille aimante. Il pensait à tout cela malgré son très jeune âge. Les deux parents ne cessaient d'embrasser le nouveau-né et de le toucher, croyant rêvé tellement la situation leur paraissait irréèlle. Mais ils se rendirent vite à l'évidence : ils avaient bien un fils. Un fils qui ferait leur fierté, un fils qui les aimera, un fils qui fera leur bonheur. -Il est temps de lui faire prendre un bain, annonça la sage-femme en leur souriant. Les parents se séparèrent avec regret de leur jeune enfant. Ils les laissèrent dans les bras de la jeune femme qui l'emmena en dehors de la chambre d'acouchement. Lucien sembla se rendre compte qu'il venait de changer de mains et pleura à chaudes larmes, ne comprenant pas pourquoi la femme l'emmenait loin de ses parents. Le père, inquiet de voir son fils pleurer, suivit la sage-femme tout en souriant au bébé. Lucien se calma aussitôt. Il était rassuré de revoir son père. Après le bain, il retourna voir sa mère. Il était heureux de retrouver ce cocon si aimant. Il s'endormit aussitôt qu'il avait attérit dans les bras de la jeune maman. Il s'endormit, heureux d'être né. Heureux d'avoir vu le jour dans une famille comme celle-ci.

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