svp aider moi avant 16H
Rédige un dialogue théâtral, mettant en scène Arlequin et Dorante ; les deux hommes se
plaignent que Lisette et Silvia ne répondent pas à leur amour.
Voici les consignes à respecter :
1- Respecte la forme du dialogue théâtral en intégrant des didascalies dans les
répliques ; ton dialogue fera une trentaine de lignes.
2- Tiens compte de la différence de niveau de langage entre le maître et son valet et
respecte la manière de parler de l’époque.
3- Dorante doit émouvoir et Arlequin doit faire rire.
4- Souligne au moins deux métaphores et deux comparaisons qui expriment l’amour.
5- Emploie trois verbes conjugués au subjonctif que tu entoureras.
6- Soigne ton orthographe et la construction de tes phrases.
VOICI LE TEXTE ENTIER
ARLEQUIN. Ah ! Madame, sans lui j’allais vous dire de belles choses, et je n’en trouverai
plus que de communes à cette heure, hormis mon amour qui est extraordinaire ; mais à
propos de mon amour, quand est-ce que le vôtre lui tiendra compagnie ?
LISETTE. Il faut espérer que cela viendra.
ARLEQUIN. Et croyez-vous que cela vienne ?
LISETTE. La question est vive
; savez-vous que vous m’embarrassez ?
ARLEQUIN. Que voulez-vous ? Je brûle, et je crie au feu.
LISETTE. S’il m’était permis de m’expliquer si vite…
ARLEQUIN. Je suis du sentiment
que vous le pouvez en conscience.
LISETTE. La retenue de mon sexe
ne le veut pas.
ARLEQUIN. Ce n’est donc pas la retenue d’à présent qui donne bien d’autres impressions.
LISETTE. Mais, que me demandez-vous ?
ARLEQUIN. Dites-moi un petit brin que vous m’aimez ; tenez, je vous aime, moi, faites
l’écho, répétez, Princesse.LISETTE. Quel insatiable
! Eh bien, Monsieur, je vous aime.
ARLEQUIN. Eh bien, Madame, je me meurs ; mon bonheur me confond, j’ai peur d’en
courir les champs
, vous m’aimez, cela est admirable !
LISETTE. J’aurais lieu à mon tour d’être étonnée de la promptitude de votre hommage ;
peut-être m’aimerez-vous moins quand nous nous connaîtrons mieux.
ARLEQUIN. Ah, Madame, quand nous en serons là j’y perdrai beaucoup, il y aura bien
à décompter
.
LISETTE. Vous me croyez plus de qualités que je n’en ai.
ARLEQUIN. Et vous, Madame, vous ne savez pas les miennes ; et je ne devrais vous
parler qu’à genoux.
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LISETTE. Souvenez-vous qu’on n’est pas les maîtres de son sort.
ARLEQUIN. Les pères et les mères font tout à leur tête.
LISETTE. Pour moi, mon cœur vous aurait choisi, dans quelque état
que vous eussiez été.
ARLEQUIN. Il a beau jeu pour me choisir encore.
LISETTE. Puis-je me flatter que vous êtes de même à mon égard ?
ARLEQUIN. Hélas, quand vous ne seriez que Perrette ou Margot, quand je vous aurais
vue le martinet
à la main, descendre à la cave, vous auriez toujours été ma Princesse.
LISETTE. Puissent de si beaux sentiments être durables !
ARLEQUIN. Pour les fortifier de part et d’autre, jurons-nous de nous aimer toujours en
dépit de toutes les fautes d’orthographe
que vous aurez faites sur mon compte.
LISETTE. J’ai plus d’intérêt à ce serment-là que vous, et je le fais de tout mon cœur.
ARLEQUIN, se met à genoux. Votre bonté m’éblouit, et je me prosterne devant elle.
LISETTE. Arrêtez-vous, je ne saurais vous souffrir dans cette posture-là, je serais
ridicule de vous y laisser ; levez-vous. Voilà encore quelqu’un
MERCI DAVANCE