Je dois faire une contraction de texte en 103 mot avec + ou - 10% sur ce texte mais je n’y arrive pas :

La femme a changé. Délestée de ses jupons et de son corset , elle s'affaire à
présent entre les multiples rôles que sa vie lui assigne. Il n'y a pas si longtemps encore
elle était sous la tutelle de son mari. La voilà libre, maîtresse de ses choix, célibataire,
divorcée ou remariée, avec ou sans enfants, projetée dans une vie active qui lui offre à la
fois de nouvelles possibilités et de nouvelles responsabilités.
Tous les progrès accomplis par la société depuis le siècle dernier semblent avoir
porté leurs fruits, puisqu'ils ont véritablement changé la vie des femmes. Mais l'ont-ils
réellement améliorée ?
Le temps est arrivé de faire le bilan de la condition féminine. Après les avancées
voulues par le féminisme et entérinées par la loi, le temps est venu de s'interroger sur
les réels progrès accomplis, et de se poser la question : la femme connaît-elle aujourd'hui
une vie meilleure ?
Plus qu'hier, les femmes sont incomprises, dévalorisées. Les mères sont épuisées,
culpabilisées, défaites à la fin du jour. Les femmes ne trouvent pas leur place, n'ont plus le
temps, n'en peuvent plus de faire le grand écart entre le travail et la vie familiale. Plus
qu'hier, elles ne se trouvent pas assez belles, elles sont affamées par les régimes.
Terrifiées par leurs rides, elles vivent dans la peur de vieillir, et se replient sur elles-mêmes
dans le silence de leur souffrance. (...)
On se souvient tous de Scarlett O'Hara qui devait s'arrêter de respirer quand sa
nounou lui serrait son corset, afin qu'elle ait la taille plus fine du comté. Le corset, avec
l'avènement du féminisme, a disparu de nos armoires. Aujourd'hui, notre ventre et nos
mouvements sont libres, et nous pouvons respirer. Mais notre corps et notre esprit sont
enfermés, comprimés, atrophiés, dans un corset plus insidieux que celui des siècles
précédents, parce qu'il ne se voit pas. Aujourd'hui, nous sommes dans un corset, mais un
Aujourd'hui, le corps de la femme est en fait contrôlé par l'épuisement à la tâche,
les régimes et les nouvelles normes de beauté. Son esprit, soi-disant affranchi de la
domination masculine, se trouve sous l'emprise de la société française dans son
ensemble, qui semble conspirer contre elle. Toutes ces règles et ces normes sont
intériorisées. Plus que complice de son propre asservissement, la femme s'y soumet
d'une façon impitoyable: elle est devenue son propre bourreau.
Merci !!


Sagot :