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Exercice
Vous allez copier et compléter toute la partie proposée ci-dessous d'un commentaire littéraire.
On peut imaginer que la première partie s'attacherait à montrer que l'auteur a écrit quelques
raisonnements et arguments, dont on pourrait montrer les faiblesses.
Cette partie que vous allez copier et compléter serait donc la deuxième et dernière.
Procédure à suivre :
1) Copier (à la main) le premier et le deuxième paragraphes (thèse et première sous partie),
rédiger (à la main) le troisième paragraphe (deuxième sous partie),
2)
3)
copier (à la main) et compléter le quatrième paragraphe avec des citations du texte (troisième
sous partie),
4)
Proposer une conclusion pour toute la partie (cinquième paragraphe), qui fasse écho à la thèse
et synthétise toutes les observations, en deux ou trois phrases au total.
[Thèse de cette partie de commentaire : ] Cet éloge du masculinisme est un texte argumentatif dont
nous allons voir qu'il utilise principalement les ressorts de la persuasion, c'est-à-dire les sentiments du
lecteur, ses émotions, son imagination, et non pas sa raison.
[IDD1: idée directrice n°1] [Tout d'abord, l'article fait un usage abondant des affirmations
péremptoires : elles assènent de prétendues vérités que l'énonciateur ne prend pas la peine
d'étayer par des arguments ou même des exemples.] On peut en trouver ici plusieurs catégories.
Celles qui débutent l'article affirment un lien étroit entre attachement à une femme et échec de
l'homme. Nous trouvons ainsi : « Un homme qui s'attarde à penser à une femme est un homme
qui ne peut pas réussir. »> Tout le premier paragraphe réitère cette thèse de manière redondante,
sans même le début d'une preuve. Au deuxième paragraphe, l'idée est réitérée ; et l'auteur de
conclure que rêver, penser à une femme : « C'est une erreur et une faute ». Aucune étude
sociologique ou psychologique n'est mentionnée pour établir ce fait. La deuxième catégorie
d'assertions sans preuves, ou affirmations péremptoires, est représentée par les phrases qui
placent la femme en position d'infériorité par rapport à l'homme, mais sans oser l'exprimer
explicitement, plutôt par négations et métaphores. C'est ainsi que l'auteur (ou les auteurs ?)
déclare : << la femme n'est pas l'égale de l'homme, mais son complément. La femme est le reflet
de l'homme, le miroir de l'homme, l'auxiliaire de l'homme. »> Outre la négation de l'égalité
hommes-femmes, proclamée sans fard, les métaphores du «> viennent
démentir ce que le terme de « complément »> pourrait avoir de positif : le reflet n'existe que par
rapport t à une réalité reflétée, de même que l'image dans le miroir. En d'autres termes, l'être
qui n'est qu'un reflet dépend de l'existence et de la forme de ce qu'il ou elle reflète : sans objet
ou sans corps : pas de reflet. C'est-à-dire, ici, que la femme, dans son existence même, dépend
de l'homme. Cette idée est confirmée plus loin dans l'article par : «< une femme n'est que son
reflet [de l'homme], et [...] ne changera que s'il se change lui-même. On constate donc une
permanence dans l'idée selon laquelle la femme est étroitement dépendante de l'homme, que
l'on retrouvera ailleurs dans le texte. La domination masculine ainsi suggérée prend la forme
d'une perspicacité supérieure chez les hommes, encore péremptoirement affirmée dans : << Le
masculiniste comprend la femme, [...] peut-être même mieux qu'elle ne se comprend elle-
même. »> L'auteur affirme enfin que « la femme, [...] n'est ni ange ni démon », comme s'il
n'existait pas de femmes douces et dévouées jusqu'au sacrifice, ni aucune femme perverse,
manipulatrice et vengeresse. La pluralité des êtres, leur singularité, sont niées, dans un refus de
prendre en compte la complexité du réel. On remarque, en effet, que l'article use sans cesse des
groupes nominaux une femme » (il s'agit donc de n'importe laquelle, toutes vérifient les