b. Relevez les mots et expressions appartenant au
champ lexical de l'esclavage.
c. Quels sentiments l'emploi de ces champs lexicaux
fait-il naître chez le lecteur ?
(À l'aube d'un matin d'octobre 1831, un convoi d
bagnards circule dans la capitale.)
Cette file de voitures, quelle qu'elle fût, était lugubre
Il était évident que demain, que dans une heure, une
averse pourrait éclater, qu'elle serait suivie d'un
autre, et d'une autre, et que ces vêtements déla
brés seraient traversés, qu'une fois mouillés, ce
hommes ne sècheraient plus, qu'une fois glacés, il
ne se réchaufferaient plus, que leurs pantalons de
toile seraient collés par l'ondée sur leurs os, que
l'eau emplirait leurs sabots, que les coups de fouet
ne pourrait empêcher le claquement des mâchoires
que la chaîne continuerait de les tenir par le cou
que leurs pieds continueraient de pendre ; et il étai
impossible de ne pas frémir en voyant ces créature:
humaines liées ainsi et passives sous les froides nuées
d'automne, et livrées à la pluie, à la bise, à toutes les
furies de l'air, comme des arbres et comme des pierres
Victor HUGO, Les Misérables, 1862