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A l'évidence, sexisme et misogynie existent encore (sans doute à des degrés divers) dans la vie politique française. Mais force est de reconnaître que les appareils des partis ne sont pas les seuls coupables. Selon un récent sondage Louis Harris, « Profession politique », les femmes hésiteraient à s'engager dans la vie politique. A la question: « Quels obstacles vous empêchent de faire de la politique ? », 48% des femmes répondent qu'elles n'ont pas « suffisamment de connaissances a rois politiques », 46% qu'elles n'ont pas assez de temps », 7% « craignent l'hostilité de leur conjoint » et 5% jugent que « la politique est un domaine réservé aux hommes. » En dépit de ces indéniables difficultés, les mentalités évoluent. Interrogés sur l'éventualité d'une femme président de la République, 86% des Français (88% des femmes, 84% des hommes) seraient d'accord (« feraient confiance à une femme » ) pour diriger le pays) contre 13% qui y seraient opposés et 1% sans opinion.
Les plus fervents partisans d'une candidature féminine à la « magistrature suprême » sont les cadres (94%) et les élus du Parti socialiste et de l'Union démocratique des Français (90%). Les plus hostiles sont les agriculteurs (77%). Simone Veil, ancien ministre de la Santé et qui fut présidente du Parlement curopéen, arrive en tête (38%) des personnalités féminines susceptible de recueillir les suffrages des .Français; elle devance Michèle Barzach, ministre de la Santé et de la Famille de 1986 à 1988 (21%) et Edith Cresson, actuel ministre des Affaires européennes. Selon d
Qu'en pensent d'éventuelles intéressées ? Pour Simone Weil : « Une femme à la présidence de la République : on ne voit pas pourquoi la France, qui se pique d'être un pays avancé, résisterait à cette évolution de l'Histoire [. Mais] accéder à la candidature, cela veut dire des années de combat dans une arène où seuls les grands fauves survivent. Combien d'années faudra-t-il attendre la venue d'une femme, tigresse ou crocodile, pour avoir une femme présidente de la République ? Combien d'années pour que les femmes sacrifient tout le reste pour l'espoir du pouvoir ? » [...] Si une femme devait un jour entrer à l'Elysée, elle apporterait enfin un démenti à l'Arnolphe de Molière qui affirmait : « Votre sexe n'est là que pour la dépendance, / Du côté de la barbe est la toute-puissance. » [390 mots)
Alain Kimmel, « Une présidente de la République ? »