Bonjour excuse nous j’ai besoin d’aide merci Fragment 128 des Feuillets d'Hypnos
Le boulanger n'avait pas encore dégrafé les rideaux de fer de sa boutique que
déjà le village était assiégé, bâillonné, hypnotisé, mis dans l'impossibilité de
bouger. Deux compagnies de S.S. et un détachement de miliciens le tenaient
sous la gueule de leurs mitrailleuses et de leurs mortiers. Alors commença
l'épreuve.
Les habitants furent jetés hors des maisons et sommés de se rassembler sur la
place centrale. Les clés sur les portes. Un vieux, dur d'oreille, qui ne tenait pas
compte assez vite de l'ordre, vit les quatre murs et le toit de sa grange voler en
morceaux sous l'effet d'une bombe. Depuis quatre heures j'étais éveillé.
Marcelle était venue à mon volet me chuchoter l'alerte. J'avais reconnu
immédiatement l'inutilité d'essayer de franchir le cordon de surveillance et de
gagner
campagne.
Je changeai rapidement de logis. La maison inhabitée où je me réfugiai
autorisait, à toute extrémité, une résistance armée efficace. Je pouvais suivre de
la fenêtre derrière les rideaux jaunis, les allées et venues nerveuses des
occupants. Pas un des miens n'était présent au village. Cette pensée me rassura.
A quelques kilomètres de là, ils suivraient mes consignes et resteraie tapis.
Des coups me parvenaient, ponctués d'injures. Les S.S. avaient surpris un jeune
maçon qui revenait de relever des collets. Sa frayeur le désigna à leurs tortures.
Une voix se penchait hurlante sur le corps tuméfié : « Où est-il ? Conduis-
nous», suivie de silence. Et coups de pied et coups de crosse de pleuvoir. Une
rage insensée s'empara de moi, chassa mon angoisse. Mes mains
communiquaient à mon arme leur sueur crispée, exaltaient sa puissance
contenue. Je calculais que le malheureux se tairait encore cinq minutes, puis.
fatalement, il parlerait. J'eus honte de souhaiter sa mort avant cette échéance.
Alors apparut jaillissant de chaque rue la marée des femmes, des enfants, des
vieillards, se rendant au lieu de rassemblement, suivant un plan concerté. Ils se
hâtaient sans hâte, ruisselant littéralement sur les S.S., les paralysant « en toute
bonne foi ». Le maçon fut laissé pour mort. Furieuse, la patrouille se fraya un
chemin à travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie.
maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient
comme un jet de lampe sur ma fenêtre. Je me découvris à moitié et un sourire se
Hétacha de ma pâleur. Je tenais à ces êtres par mille fils confiants dont pas un ne
evait se rompre.
ai aimé farouchement mes semblables cette journée-là, bien au-delà du
acrifice.
Rime char, cc pragment 128 »),
in Punichan, Feuillets & Hypnos,
paris, 1866, Gollemand,
1) une analyse lineaire du poeme fragment 128 les principes du parnasse plus synbolisme (primcipes et caracteristiques du mouvements?)
2)Analyse fragment 128 en proposant une introduction et conclusion suivie d’un plan détaillé avec axe et sous axes et exemples .