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bonjour pouvez vous m’aidez pour mon devoir maison de français à rendre pour demain merci d’avance.

Lisez le texte suivant.
En 1916 dans la bataille de la Somme)
4 (1) C'est ainsi que Joseph vit se lever une aube olivâtre sur la plaine d'Ypres. Dieu, ce matin-là,
était avec eux. Le vent complice poussait la brume verte en direction des lignes françaises, pesam
ment plaquée au sol, grand corps mou épousant les moindres aspérités du terrain, s'engouffrant
dans les cratères, avalant les bosses et les frises de barbelés, marée verticale comme celle en mer
5 Rouge qui engloutit les chars de l'armée du pharaon.
(2) L'officier ordonna d'ouvrir le feu. Il présumait que derrière ce leurre se dissimulait une attaque
d'envergure. C'était sans doute la première fois qu'on cherchait à tuer le vent. La fusillade libéra
les esprits sans freiner la progression de l'immense nappe bouillonnante, méthodique, inexorable.
Et maintenant qu'elle était proche à les toucher, levant devant leurs yeux effarés un bras dérisoire
pour s'en protéger, les hommes se demandaient quelle nouvelle cruauté on avait encore inventée
pour leur malheur. Les premiers filets de gaz se déversèrent dans la tranchée.
(3) Voilà. La Terre n'était plus cette uniforme etagnifique boule bleue que l'on admire au fond
de l'univers Au-dessus d'Ypres s'étalait une horrible tache verdâtre. Oh, bien sûr, l'aube de méthane
des premiers matins du monde n'était pas hospitalière, ce bleu qu'on nous envie, lumière solaire
& nos yeux diffractée, pas plus que nos vies n'est étemel. virera selon les saisons de la nature
et l'inciémence des hommes au pourpre ou au safran, mais cette coloration pistache le long de l'Yser
relevalt, elle, d'une intention maléfique. [4] Maintenant, le brouillard chloré rampe dans le lacis des
boyaux, s'infiltre dans les abris (de simples planches à cheval sur la tranchée), se niche dans les
trous de fortune, s'insinue entre les cloisons rudimentaires des casemates, plonge au fond des cham-
Sobres souterraines jusque-là préservées des obus, souille le ravitaillement et les réserves d'eau, occupe
sans répit l'espace, si bien que la recherche frénétique d'une bouffée d'air pur est désespérément
vaine, confine à la folie dans des souffrances atroces. Le premier réflexe est d'enfouir le nez dans
la vareuse, mais la provision d'oxygène y est si réduite qu'elle s'épuise en trois inspirations. Il faut
ressortir la tête et, après de longues secondes d'apnée, inhaler l'horrible mixture. "
Jean Rouaud, Les Champs d'honneur, Éd. de Minuit.
L. Une nature violée
1. Donnez un titre significatif au texte. (déterminant+adjectif+nom)
2. Quel est le discours dominant dans tout le texte : argumentatif, explicatif, descriptif,
narratif?
3. Quel est le point de vue adopté ? Justifiez
4. "Le vent complice" (ligne 2)et "tuer le vent (ligne 7): identifiez la figure de style et
expliquer ce que le narrateur exprime.
5. Relevez le champ lexical des couleurs. Quelle connotation (sens symbolique) prend ici le
VERT?
6. Expliquez le sens de "olivâtre"(ligne 1) à partir de la formation du mot.
IL Les gaz : ennemi insidieux
1. Que signifie "un leurre ligne 6
2. Relevez 4 substituts désignant les gaz.
3. Montrez le caractère fatal et implacable de cette arme.(relevez des adjectifs)
4. Relevez les différents verbes d'action de cette longue phrase. Que veut ainsi exprimer le nar-
III Souffrance et impuissance des hommes.
1. Pourquoi Fofficier ordonne-t-il d'ouvrir le feu ?
2. Mettez la phrase lignes10-11 au discours direct.
3. Quelle est la forme de la phrase "La terre n'était plus cette magnifique boule bleue" (ligne
12) ? Quel sentiment est ainsi évoqué?
4. Montrez l'impuissance des hommes face à cet ennemi impitoyable. (3 arguments)
5. "si bien que ......vaine "(lignes 21-22) Quelle est la nature et la fonction de cette proposition?
6. Relevez le champ lexical de la souffrance dans les 4 dernières lignes.
Réécriture: Réécrivez les lignes 17a21 ("le brouillard chloré rampe ....l'espace ") en remplaçant
"le brouillard "par "les gaz" et en mettant les verbes à l'imparfait.

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