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Document 4: L'impact du changement climatique sur les populations locales << L'Arctique se réchauffe au moins deux fois plus vite que le reste de la planète. Les températures ont augmenté de 2 à 3 degrés Celsius environ par rapport à la période préindustrielle contre 1 degré Celsius pour l'ensemble de la planète. Ces variations connaissent d'ailleurs une accélération sans précédent : au cours de la dernière décennie, la température a augmenté de 0,75 degré Celsius en Arctique. « Au nord de la mer de Béring, on avait de la glace huit mois par an », écrivent des chefs autochtones de l'Arctique dans le bulletin de 2019 de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA). « Aujourd'hui, on n'observe plus que trois ou quatre mois de glace ». Ce phénomène a des répercussions sur pratiquement tous les aspects de la vie dans la région. La banquise côtière, qui a désormais disparu dans de nombreuses régions de l'Arctique, permettait de garder les rives à l'abri des vagues et des tempêtes. Son absence accélère l'érosion côtière et met en péril des dizaines de communautés. Des villages comme Shishmaref - situé sur une île dans la mer des Tchouktches, sont actuellement menacés puisque l'élévation du niveau de l'eau, la perte de la couche de glace protectrice et la fonte du pergélisol déstabilisent leur infrastructure. « Les peuples autochtones de l'Alaska avaient un mode de vie semi-nomade », précise Sarah Aarons, climatologue inupiaq' à la Scripps Institution of Oceanography. [...] S'adapter, les peuples autochtones de l'Alaska le font depuis un ment. La perte de glace se répercute déjà sur l'abondance des poissons, des phoques et des baleines dont ils dépendent pour s'alimenter. Ce n'est pas plus mal : dans certaines régions, notamment près de la mer de Beaufort, la fonte de glace est à l'avantage des baleiniers. Pour le moment, du moins. << Certains baleiniers ne cachent pas leur joie. Pour eux, les baleines sont désormais des trésors », affirme Kaare Siquak Erickson qui travaille pour la Ukpeagvik Iñupiat Corporation en Alaska² »>. Alejandra Borunda, « La banquise arctique pourrait disparaître d'ici 2035 », National Geographic, 17 août 2020. 1: Inupiaq, Inupiat (plur.): peuple autochtone d'Alaska apparenté aux Inuits. 2: Entreprise de construction et de travaux publics gérée par les communautés autochtones. Document 5: L'Arctique, encore un nouvel enjeu << Plus que jamais décidée à profiter du réchauffement climatique, la Russie lance ce vendredi depuis Mourmansk, sa première centrale nucléaire flottante. Objectif : fournir l'énergie nécessaire aux plateformes d'extraction pétrolière et gazière de l'extrême-nord du pays. Un programme jugé à risques par les écologistes. Elle porte le nom d'un grand savant russe du XVIIIe siècle, Mikhail Lemonosov, dont on n'est pas certain qu'il aurait apprécié la prouesse technologique... L'Akademik Lemonosov, centrale nucléaire d'un nouveau genre, se lance ce vendredi sur les eaux de la mer de Barents. À son bord, deux réacteurs d'une puissance cumulée de 70 mégawatts, capables d'alimenter une ville de 100 000 habitants. Après un voyage de 4 000 miles au-delà du cercle polaire arctique, la structure flottante, de 140 mètres de long pour 30 mètres de large, rejoindra le port de Pevek où des tests seront réalisés. L'objectif de Rosatom, l'agence fédérale chargée du développement du nucléaire en Russie, consistera à fournir de l'énergie aux nouvelles plateformes d'extraction pétrolières et gazières, souvent installées loin des réseaux d'électricité dans le grand nord russe. Dès l'annonce de sa conception il y a une dizaine d'années, cette centrale nucléaire flottante a généré les craintes des organisations de défense de l'environnement. Rosatom assure pourtant que la structure est insubmersible et qu'elle peut résister à des vagues de 7 mètres de hauteur. Les officiels affirment encore qu'en cas d'accident, le système de refroidissement des réacteurs peut fonctionner en totale autonomie pendant 24 heures. Une assurance toute théorique pour Greenpeace, par exemple, qui pointe notamment l'absence de véritables protections bétonnées comme pour les centrales "terrestres". Mais la crainte principale des opposants au projet réside surtout dans la livraison future de prototypes à des pays dont les normes de sécurité peuvent être aléatoires. Claude Bruillot, « Le nucléaire russe à la conquête de l'Arctique : la première centrale flottante en route vers le grand Nord » France Inter, 23 août 2019. Questions : la fonction

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