Je sais bien que, lorsqu'il s'agit d'exploits amoureux, les hommes ne sont que trop portés à la vantardise. A les entendre, leurs prouesses viriles ne connaissent pas de limite, et ils ne vous font grâce d'aucun détail. Je ne demande donc à personne de me croire lorsque j'affirme que, pour ma bien-aimée, je consommai encore un éventail japonais, dix mètres de fil de coton, un kilo de noyaux de cerises -Valentine me mâchait, pour ainsi dire, la besogne, en mangeant la chair et en me tendant les noyaux- et trois poissons rouges, que nous étions allés pêcher dans l'aquarium de son professeur de musique.
Serait-il possible de passer ce texte à la 3e personne du singulier, merci d'avance.