Bonjour je dois répondre au qustion et je n'y arrive pas vous pouvez m'aider s'il vous plaît c'est pour lundi Merci.
1 Qui parle à travers le personnage de salie ? justifiez votre réponse à l'aide des marques de l'initiation.
2 Relever les passages qui exprime le ressenti de salie. Quel sentiments éprouve t-elle?
3 Quel comparaison salie établit-elle entre l'Europe et l'Afrique ?
4 Expliquer ce que représente la marche et le pas pour salie. Prenez appui sur les procédés d'écriture et utiliser.
5 Comment amine maalouf vit-il sa double culture ? justifier .
6 En quoi peut-on parler << d'ambivalence>> dans les deux textes ?
Voilà bientôt dix ans que j'ai quitté l'ombre des cocotiers. Heurtant le bitume, mes pieds emprisonnés se souviennent de leur liberté d'antan, de la caresse du sable chaud, de la morsure des coquillages et des quelques piqûres d'épines qui ne faisaient que rappeler la présence de la vie jusqu'aux extrémités oubliées du corps. Les pieds modelés, marqués par la terre africaine, je foule le sol européen. Un pas après l'autre, c'est toujours le même geste effectué par tous les humains, sur toute la planète. Pourtant, je sais que ma marche occidentale n'a rien à voir avec celle qui me faisait découvrir les ruelles, les plages, les sentiers et les champs de ma terre natale. Partout on marche, mais jamais vers le même horizon.
En Afrique, je suivais le sillage du destin, fait de hasard et d'un espoir infini. En Europe, je marche dans le long tunnel de la performance qui conduit à des objectifs bien définis. Ici, point de hasard, chaque pas mène vers un résultat escompté; l'espoir se mesure au degré de combativité. Ambiance Technicolor, on marche autrement, vers un destin intériorisé, qu'on se fixe malgré soi, sans jamais s'en rendre compte, car on se trouve enrôlé dans la meute moderne, happé par le rouleau compresseur social prompt à écraser tous ceux qui s'avisent de s'arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence. Alors, dans le gris ou sous un soleil inattendu, j'avance sous o le ciel d'Europe en comptant mes pas et les petits mètres de rêve franchis.
Mais combien de kilomètres, de journées de labeurs, de nuits d'insomnie me séparent encore d'une hypothétique réussite qui, pourtant, va tellement de soi pour les miens, dès l'instant que je leur ai annoncé mon départ pour la France ? J'avance, les pas lourds de leurs rêves, la tête remplie des miens. 5 J'avance, et ne connais pas ma destination. J'ignore sur quel mât on hisse le drapeau de la victoire, j'ignore également les grandes eaux capables de laver l'affront de l'échec.